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Citations sur La vie sexuelle des cannibales (37)

Le vice-président du pays, par exemple, a décidé de rendre hommage à l’ambassadeur du Japon, en visite officielle, en vidant une douzaine de cannettes de Victoria Bitter avant de tabasser sa femme, sous les regards horrifiés de la délégation nipponne.
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On est donc en droit de se demander ce que fait précisément le gouvernement des Kiribati. Pour autant que j’ai pu voir, ses membres passent énormément de temps à boire et à se castagner. Aucun atelier sur le réchauffement de la planète ne peut s’achever sans que le secrétaire adjoint à l’Environnement ne se soit effondré inconscient dans une mare de vomis à la bière. Aucune réunion organisée pour débattre de la coopération interministérielle sur les problèmes de transport ne peut avoir lieu sans une rixe acharnée entre le chef des services de Santé publique et le sous-secrétaire aux Transports
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Selon mes estimations, l’espérance de vie moyenne d’un chat aux Kiribati est d’environ cinq heures. Les I-Kiribati, en effet, considèrent que les chats sont inutiles, immangeables, et trempent dans la magie noire. En général, les portées sont ramassées dès qu’on les trouve, fourrées dans un sac et noyées.
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Les I-Kiribati n’aiment pas le homard. Moi, je pense que c’est parce que le passage des Anglais dans leurs îles a détruit leurs papilles gustatives. En effet, l’alimentation des autochtones, déjà passablement immonde au départ, s’est alors trouvée agrémentée de corned-beef en boîte et de biscuits (ô combien !) secs, lesquels constituaient la base de l’alimentation du marin britannique au XIXe siècle. Cet amalgame de ce qu’on mangeait sur les atolls et d’aliments anglais susceptibles de survivre pendant des années sur un bateau a eu raison du palais des I-Kiribati.
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Je ne pouvais pas employer pour cette tâche le camion des pompiers. Il était toujours en panne, hélas.
...
« Euh… c’est quoi exactement cette panne ?
— Son réservoir d’eau est hors de service. »
C’était un problème intéressant, s’agissant d’un camion de pompiers sur une île où les bouches d’incendie n’existaient pas. L’unique camion de pompiers de Tarawa n’était plus, depuis longtemps déjà, de la première jeunesse. Il résidait à l’aéroport, lui aussi, où, pour satisfaire aux règlements, on le conduisait jusqu’au bord de la piste à chaque atterrissage et chaque décollage. Le fait qu’il était dans l’incapacité de juguler le moindre incendie n’entrait pas en ligne de compte.
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je me suis introduit tant bien que mal à l’intérieur d’une des citernes, avec une pelle et un seau, et j’ai entrepris de la nettoyer. Cette initiative occupe un rang extrêmement élevé dans la liste des conneries inimaginables que j’aie pu faire dans ma vie. Il était presque midi et le soleil avait transformé la citerne en four, où j’ai été cuit et même biscuit, jusqu’au moment où j’ai fini par suffoquer et par me hisser hors de cet enfer, avec le peu de forces qui me restait, pour me mettre à vomir.
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Une importante proportion de la population masculine souffrait de ce que les gens un peu trop enclins à juger leur prochain appelleraient volontiers un problème d’alcoolisme. Le vendredi, jour de paye, il était impossible de circuler en voiture à Tarawa, pas simplement parce que tous les conducteurs étaient beurrés, mais parce qu’un fort pourcentage de la population masculine gisait en plein milieu de la route, reprenant son souffle ou, pour ceux qui préfèrent appeler un chat un chat, ivre mort
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Bien entendu, une fois rentré à la maison, je découvrais que la date limite du jus était dépassée depuis trois mois et que le pot de beurre de cacahuète contenait une colonie de fourmis embaumées dans une espèce de bourbier poisseux agrémenté de morceaux d’arachides. Le jus serait bu, les fourmis seraient extirpées tant bien que mal du bourbier, les charançons arrachés du pain, le sandwich au beurre de cacahuètes serait mangé et je serais fier comme Artaban à l’idée que j’avais su trouver un casse-croûte où le poisson n’avait aucune part.
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Toutes les autres boutiques de Tarawa étaient des coopératives dirigées par le gouvernement, où l’on avait autant de chances de trouver sur les étagères un rat mort qu’une denrée comestible, même si, de temps à autre, on pouvait faire au Nanotasi des trouvailles étonnantes : par exemple, un mur entier consacré à une exposition d’adoucissants pour le linge, ce qui ne manquait pas de sel, vu qu’il n’y avait pas un seul sèche-linge à Tarawa. Pas un. J’ai vérifié
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De temps à autre, un navire chinois délabré parvient à gagner péniblement les lieux, afin de récolter les centaines d’ailerons de requin découpés par les pêcheurs des îles extérieures. Les Chinois prennent aussi à bord des poissons de lagon vivants – plus les poissons sont bariolés, plus les Chinois sont contents – et les transportent jusqu’à Hong Kong, où un repas n’est pas un repas digne de ce nom si l’on n’y consomme pas une espèce menacée d’un animal ou d’un autre.
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