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Critique de Malice


Malice
01 septembre 2013
"Il devait être midi quand nous avons commencé à courir."
Cette phrase débute et clôt le roman, traçant une boucle où déferle la parole de Colin, un enfant des bidonvilles. Avec sa soeur Mariéla, ils ont tué leur père, un homme violent et alcoolique.
Colin et Mariéla ont grandi dans un bidonville de Port-au-Prince dans la pauvreté et la misère. le récit de Colin ressemble à une confession et pourtant il ne saurait dire s'il est coupable ou pas :
"La mort de Corazòn, nous sommes tombés dedans. C'est un piège que la vie nous préparait depuis longtemps."
Comme pour essayer d'y voir plus clair, Colin raconte encore et encore les trois jours de cavale avec Mariéla, la mère-fantôme qui sert d'exutoire aux frustrations du père, les mensonges et les déceptions. le drame devient alors le lieu de naissance d'une parole individuelle pour un être qui jusqu'alors n'en avait pas.
Avec justesse et finesse, Lyonel Trouillot met en musique la voix du jeune garçon en quête d'une identité propre. Une fois le livre fermé, elle résonne encore.
Ce roman est écrit d'une seule traite il n'y a pas de paragraphes, les phrases sont très courtes, ce style convient bien à la fuite des enfants.
Mélange de langage parlé et écrit. Mariéla a une forte personnalité Forte présence de la religion. Courage des femmes.
Style phrase longue et phrase très courte. le temps présent la cavalcade, le passé la vie familiale le futur l'arrestation.
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