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Critique de gouelan


À Hammerfest, dans le grand Nord, c’est le printemps, les jours sont sans fin et la tension est à son comble.
La région est devenue une base d’accueil des activités d’exploration et de production du pétrole et du gaz en mer de Barents. Et que fait-on des habitudes ancestrales des éleveurs de rennes qui traversent ces territoires lors de la transhumance, à qui l’on supprime les terres de pâturages, les obligeant parfois à abandonner leur métier et leur mode de vie ?

Ce n’est donc pas une simple enquête, sur différents crimes apparemment liés à cette industrie pétrolière. Nina et Klemet, le binôme de la police des rennes, dont on fait la connaissance dans Le dernier Lapon, nous entraînent dans ce monde des hommes du vidda, fiers de leurs traditions et de leur métier.
Une minorité d’hommes qui ne peut plus se défendre face à ce nouveau monde qui envahit leur territoire. Le nomadisme a disparu avec l’arrivée des motoneiges, des quads et des hélicoptères, endettant les Samis, les obligeant à agrandir leurs troupeaux, alors qu’ils trouvent de moins en moins de pâturages. Certains résistent pourtant, car les solutions existent.

D’autres que ces éleveurs de rennes subissent les coups de ces multinationales pétrolières sans pitié : les plongeurs. L’argent a plus de valeur que les règles de sécurité préservant la santé de ces hommes.

Comme dans Le dernier Lapon, Olivier Truc nous fait voyager dans l’univers de ces hommes qui vivent en harmonie avec la nature. Ils sont façonnés par la nature, la comprennent, la respectent. Ils détiennent les secrets de la toundra. Contrairement à la majorité des hommes qui ne pensent qu’à la maîtriser, à lui pomper toutes ses réserves, ne pensant qu’au présent ; sans penser au lendemain.
Les Samis sont en minorité mais ne s’avouent pas vaincus :

« Les tambours ont été brûlés mais tu ne brûles pas un rocher sacré. »

Je remercie Babelio et les éditions Métailié pour ce livre reçu dans le cadre de la masse critique.
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