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Critique de jeandubus
Jeu de sculpture géant
Merci tout d'abord à « Masse critique » de m'avoir fait parvenir ce luxueux et onéreux (24.95€) livre pour enfant.
On reste un peu dubitatif devant ce grand pliage A3. Des couleurs et des formes primaires à manipuler sans autres indications que de « faire » une sculpture en y ajoutant des morceaux de carton, de papier « ou n'importe quoi d'autre (sic)».
« Pourquoi pas un rouleau de papier toilette qu'(on) aura peint avant par exemple » (De fait, un rouleau de PQ peint à la gouache sera beaucoup moins resplendissant que les formes géométriques magnifiquement laquées du recueil). Ça n'est pas une bonne idée.
C'est peu juste à mon avis pour un gamin de 3 ans (et plus) qui ne sait pas lire ces quelques consignes et qui devra se faire aider par un aîné. Là est le problème car l'idée du rouleau de papier toilette (nonobstant le côté trivial) ne peut venir que d'un adulte voire d'un enseignant en mode création « fête des mères ». Un enfant ne ressent pas la poésie latente du rouleau en carton.
La sculpture est une discipline artistique à laquelle une pratique faussée et sans contenu peut causer plus de tort que de bienfaits.
Il est évident que l'auteur s'est bien amusé à créer ce découpage et ces plis mais cela reste pour lui un fait narcissique dès lors que le message adressé à l'enfant est incompréhensible et surtout inexpliqué.
Ainsi on pourrait faire et défaire parce qu'on en a « assez » et puis « recommencer » ? Est-ce ainsi que la notion de l'éphémère doit être transmise ? Je ne pense pas.
Pour ma part si j'avais à participer à l'éclosion d'une « oeuvre mineure » à partir de ce pliage aux airs de masque africain, je suggérerais l'emploi d'un vocabulaire complémentaire aux à-plats et aux figures en deux dimensions : des lignes avec des baguettes de balsa, des reflets avec des matériaux adéquats, des matières organiques, des graines projetées, du raphia et des clous . Déchirer, couper, percer, coller, profaner "le verni" en quelque sorte… tant de choses qu'un guide indispensable devrait suggérer plutôt que de proposer ce vague « n'importe quoi d'autre ».
Reste un point essentiel, l'emplacement de l'oeuvre dans l'espace. Sur les photos de couverture : rien (un fond blanc). L'espace de rayonnement du « jeu de la sculpture géante » n'est pas défini. Or, l'aspect « géant » de la sculpture nait d'un jeu d'échelle. Il est donc nécessaire de créer l'environnement approprié. le même objet noyé dans l'univers ludique d'une chambre d' enfant ou isolé sur un gazon est forcément perçu différemment.
Le risque à s'affranchir de toute consigne est que le « sculpteur » tourne le dos à son « oeuvre » (qui est en fait celle de l'auteur à laquelle on aurait accroché un rouleau de PQ) et s'amuse avec des coquillages des cailloux ou des bouts de bois autrement plus évocateurs.
Merci tout d'abord à « Masse critique » de m'avoir fait parvenir ce luxueux et onéreux (24.95€) livre pour enfant.
On reste un peu dubitatif devant ce grand pliage A3. Des couleurs et des formes primaires à manipuler sans autres indications que de « faire » une sculpture en y ajoutant des morceaux de carton, de papier « ou n'importe quoi d'autre (sic)».
« Pourquoi pas un rouleau de papier toilette qu'(on) aura peint avant par exemple » (De fait, un rouleau de PQ peint à la gouache sera beaucoup moins resplendissant que les formes géométriques magnifiquement laquées du recueil). Ça n'est pas une bonne idée.
C'est peu juste à mon avis pour un gamin de 3 ans (et plus) qui ne sait pas lire ces quelques consignes et qui devra se faire aider par un aîné. Là est le problème car l'idée du rouleau de papier toilette (nonobstant le côté trivial) ne peut venir que d'un adulte voire d'un enseignant en mode création « fête des mères ». Un enfant ne ressent pas la poésie latente du rouleau en carton.
La sculpture est une discipline artistique à laquelle une pratique faussée et sans contenu peut causer plus de tort que de bienfaits.
Il est évident que l'auteur s'est bien amusé à créer ce découpage et ces plis mais cela reste pour lui un fait narcissique dès lors que le message adressé à l'enfant est incompréhensible et surtout inexpliqué.
Ainsi on pourrait faire et défaire parce qu'on en a « assez » et puis « recommencer » ? Est-ce ainsi que la notion de l'éphémère doit être transmise ? Je ne pense pas.
Pour ma part si j'avais à participer à l'éclosion d'une « oeuvre mineure » à partir de ce pliage aux airs de masque africain, je suggérerais l'emploi d'un vocabulaire complémentaire aux à-plats et aux figures en deux dimensions : des lignes avec des baguettes de balsa, des reflets avec des matériaux adéquats, des matières organiques, des graines projetées, du raphia et des clous . Déchirer, couper, percer, coller, profaner "le verni" en quelque sorte… tant de choses qu'un guide indispensable devrait suggérer plutôt que de proposer ce vague « n'importe quoi d'autre ».
Reste un point essentiel, l'emplacement de l'oeuvre dans l'espace. Sur les photos de couverture : rien (un fond blanc). L'espace de rayonnement du « jeu de la sculpture géante » n'est pas défini. Or, l'aspect « géant » de la sculpture nait d'un jeu d'échelle. Il est donc nécessaire de créer l'environnement approprié. le même objet noyé dans l'univers ludique d'une chambre d' enfant ou isolé sur un gazon est forcément perçu différemment.
Le risque à s'affranchir de toute consigne est que le « sculpteur » tourne le dos à son « oeuvre » (qui est en fait celle de l'auteur à laquelle on aurait accroché un rouleau de PQ) et s'amuse avec des coquillages des cailloux ou des bouts de bois autrement plus évocateurs.
