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Critique de mireille.lefustec


La quatrième de couverture raconte trop, mais je ne modifie pas ma chronique.

Un fils de quarante ans, divorcé, n'a pas revu sa mère depuis quatre ans. Depuis la mort soudaine et inacceptée du père tant aimé. Volontairement. Il a sollicité un détachement à l'étranger.
"Je n'ai jamais voulu penser au chagrin de ma mère. J'étais trop occupé par le mien. je n'ai jamais appelé aux dates anniversaires ni aux soirs de réveillon".

Nathan n'a pas le souvenir de câlins maternels. Ce manque d'amour, réel ou ressenti, a freiné sa capacité à s'ouvrir aux autres et a bridé sa libido.
aujourd'hui, par l'intermédiaire d'une voisine, cette mère qu'il voulait oublier, le réclame.
Elle lui a écrit huit lettres qui lui seront remises, une par une à chacune de ses visites à Paris, soit tous les deux mois.
Nathan découvrira progressivement qui a été cette Marthe, jeune fille amoureuse, avant de devenir sa mère.
Confession déroutante pour un fils, sans fausse pudeur ni censure.
Ecrites dans l'urgence car un locataire envahissant et redouté s'annonce : Alzheimer.
Le style raffiné des lettres contraste avec les pensées banales du fils. Personnellement, j'ai aimé.
Bien sûr, une lente évolution, bien distillée, s'opère.
Je cède la parole à Nathan.
"Je repoussais le moment d'ouvrir cette enveloppe qui gardait dans son cocon de papier vélin les dernières paroles de ma mère.
C'est difficile de croire que la vie ne s'arrête pas avec la voix."
Et aussi : "Je ne savais pas ça. Que la lumière des souvenirs pouvait diffracter le coeur. Je ne savais pas toutes ces couleurs."
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