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Critique de MyrlitBooks



«Le Buveur de lune». Drôle de titre!
La lune est mon astre, j'aime la contempler pleine, je m'imagine y accrochant une balançoire ou me calfeutrant dans sa lumière argentée, mais la boire?!

«Halldór», père fantasque et tendre, élève seul son fils. «Pétur» a toujours refusé de se faire garder, il se faisait une fierté de rester sagement assis seul, immobile, en attendant le retour de son père. «Papa est ma mère», dit-il.
Dans la maison située rue de «La Traverse des poètes», pendant que le père et ses amis jouaient du «Haydn» et du «Bartók», le petit garçon ouvrait les fenêtres pour laisser la musique se déverser dans la rue.
Puis le temps passe. le père en fait le constat dans ses lettres qui concentrent toute la poésie du roman. Des lettres pour dire la perte des mots et l'absence qui l'engloutit. Des lettres que le fils n'ouvrent pas.

«Le Buveur de lune» est un roman enduit de ces silences que le flot de paroles échoue à tapisser. Les personnages échappent à eux-mêmes et à nous pendant que la déliquescence ressemble à un brouillard qui enveloppe tout dans une solitude poignante. Et pourtant, «si tu n'as pas de goût pour la vie, mets-la en jeu et tu retrouveras le goût de vivre», disait «Halldór» citant «Nietzsche».

Les belles phrases, le style fluide et le personnage du père n'ont pas suffi pour m'attacher à ce roman, sa symbolique, si tant est qu'il en ait une, m'a échappé.
J'ai succombé au charme du titre mais je n'ai pas décroché la lune.
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