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Critique de Marti94


« L'enlèvement des Sabines » est un roman assez surprenant qui se lit facilement. Il est moderne dans sa construction et dans les sujets qu'il aborde mais ne me semble pas entièrement abouti.
Émilie de Turckheim raconte l'histoire de Sabine une jeune femme de 40 ans qui vit avec un célèbre metteur en scène. Elle a choisi de ne pas avoir d'enfant et bien que tout l'oppose à sa soeur Fanny, elle apprécie sa nièce prénommée Kassaline.
Car Sabine est une mal aimée.
Aux yeux de sa mère Fanny, sa soeur aînée, est une femme parfaite. Elle est avocate et a une vie de famille équilibrée. Sabine elle, est réservée et son travail consiste à fabriquer de faux livres pour la décoration.
Pourtant, quand elle a quelque chose à dire ou à faire elle ne fait pas semblant. C'est ce que lui reproche sa mère en permanence en lui laissant des messages sur son répondeur téléphonique. On ne sait pas si c'est à cause du harcèlement téléphonique de sa mère ou de la vie avec Hans son mari qui a quelque chose du pervers narcissique mais Sabine ne va pas très bien, elle voit des mouches qui sont de plus en plus nombreuses.
Pourtant elle décide de prendre sa vie en main en démissionnant de son travail pour écrire des poèmes. Alors quand ses collègues lui offre une poupée gonflable prénommée également Sabine elle est surprise mais n'ose pas refuser. Un cadeau c'est un cadeau, même encombrant. Et puis, la Sabine siliconée va devenir son objet transitionnel, sa confidente au quotidien.
Pourtant cette histoire qui commence comme une comédie va basculer dans le drame, miroir acide et cruel de notre société.
La particularité de ce roman en dehors de son sujet un peu étrange c'est le mélange des modes de narration. Ce doit être la mode car en ce moment je ne lis que des romans qui utilisent des constructions originales en multipliant les styles : le dialogue, le monologue, la troisième personne du singulier, des fragments de discours, une interview... mais au final je n'ai pas vu le rapprochement avec L'enlèvement des Sabines, le tableau de Poussin évoquant la domination des femmes par la violence.


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