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Critique de Aline1102


Irene Huss, inspecteur à la police criminelle de Göteborg, enquête sur un meurtre peu banal : un torse mutilé et vidé de ses organes vient d'être découvert sur une plage près de la ville et l'assassin doit être identifié avant qu'il ait le temps de récidiver.

Heureusement pour la police, le torse en question dispose d'un tatouage leur permettant d'accélérer son identification. C'est ainsi qu'Irene est amenée à se rendre à Copenhague, où le tatouage semble avoir été réalisé. C'est la police danoise qui fournit cette information à la police criminelle de Göteborg et, en échange de ce coup de main, ils demandent à Irene de jeter un coup d'oeil sur l'un de leur dossier : le meurtre d'une femme, commis selon le même rituel que celui de Göteborg, semble être l'oeuvre du même criminel et la police danoise veut connaître l'avis de leur collègue à ce sujet.

Irene profite également de ce passage à Copenhague pour rendre service à une ancienne voisine. La fille de cette dernière semble avoir disparu alors qu'elle commençait une carrière de mannequin au Danemark. Irene décide de se renseigner discrètement et à titre personnel pour savoir ce qu'est devenue la jeune fille.

Mais les cadavres s'accumulent et tous semblent avoir un lien avec Irene. Et si le meurtrier rôdait tout près d'elle ?


Les auteurs de polars suédois sont décidemment très doués !

La force de ce polar, c'est de se concentrer à la fois sur l'enquête et sur la vie privée d'Irene. le roman devient donc une alternance de moments assez durs, avec des détails bien sanglants, et des instants de sérennité, où l'on nous décrit les événements tous simples qui constituent le quotidien de la famille Huss.

Cette manière qu'a l'auteure de nous parler de la vie quotidienne d'Irene permet à la fois de s'attacher au personnage et de mieux rentrer dans l'enquête. Car on a l'impression qu'Irene ne quitte jamais son boulot ; même lors d'un repas en famille, elle semble garder une infime partie de sa conscience plongée dans les détails de l'affaire qui agite les policiers suédois et danois. du coup, les automatismes de la vie courate n'étant qu'un prétexte pour relâcher quelque peu la tension du récit, on finit par s'identifier totalement au personnage d'Irene, et son enquête semble presque devenir la nôtre.

Et quelle enquête ! le criminel se joue de la police et promène Irene et ses collègues entre Göteborg et Copenhague, tout en restant, dans ces deux villes, totalement insaisissable. Impossible de deviner son identité, ses motifs restent flous, ses victimes semblent choisies au hasard. Et puis, il donne l'impression de se dédoubler, de vivre à la fois en Suède et au Danemark.

Pas à pas, avec beaucoup de patience, l'équipe de la police criminelle de Göteborg avance dans cette enquête difficile et leurs réunions de fin de journée nous immerge encore plus dans leur monde. La tension qu'ils ressentent devient la nôtre, la peur d'Irene en sentant leur coupable près d'elle nous fait frissonner. Et l'on ressort de ce polar complètement séduit par le d'Helene Tursten !
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