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Critique de Ogusta


Acheté cet hiver en pleine polémique autour du loup. Envie de connaître une opinion nuancée et réaliste puisqu'au contact des brebis et du prédateur.
Lu en deux nuits pdt la canicule de juillet 2015. J'espère pour les bergers et les bergères qu'au moins, en montagne, il fait plus frais.
Bernadette Tuscher nous livre en cinq chapitres ses considérations philosophiques (simples toutefois), son quotidien de bergère et son goût pour la nature, la solitude et la sérénité. Elle nous explique ses choix, nous livre quelques morceaux épars et importants de sa vie ainsi que les considérations largement répandues dans le monde pastoral, les bonnes comme les mauvaises.
L'écriture est fluide et sans lourdeur. J'y ai retrouvé le langage des gens de la montagne, des expressions mêlées d'occitan et de "français" des Alpes. Facile à lire et intéressant. J'y cherchais une opinion nuancée sur le retour du loup. Évidemment, difficile d'être objectif quand on est confronté à la douleur des brebis (douleur physique et mentale), à la détresse des éleveurs et, surtout, quand, on a peur de retrouver son troupeau éparpillé et blessé au petit matin. Cependant, Madame Tuscher y réussit un peu. Elle parvient à admirer le loup, lorsqu'il passe à distance, le trouvant presque beau. Je n'ai pas décelé chez elle de haine pure envers l'animal, (chose que je reproche en général dans ce débat), mais plutôt un constat amer sur l'impossibilité de continuer à cohabiter avec lui sur l'alpage. Et encore, je ne suis pas sûre qu'elle parle d'impossibilité, elle dit simplement que c'est dur et que, c'est une réalité, le loup mangera toujours les moutons. Il ne peut pas le faire "proprement", mais elle avoue que nous ne sommes pas très différents de lui. Et ça aussi c'est une réalité !
Joli texte.
Je n'ai pas changé d'avis sur la question, mais je suis de tout coeur avec les bergers qui lui ressemblent.
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