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Critique de Philemont


Charles de Beaumont, dit le Chevalier d'Éon, vécut l'essentiel de sa vie dans la deuxième moitié du XVIIIème siècle. Membre du « Secret du Roi », service de renseignements de Louis XV, il est avant tout connu pour sa capacité de travestissement qui lui permettait de se faire passer pour une femme dans les Cours d'Europe. C'est ce personnage historique haut en couleur qui inspire aujourd'hui un auteur japonais, Tow UBUKATA.
Sous sa plume, le jeune Chevalier d'Éon, fraîchement engagé dans la police du roi, doit enquêter sur la disparition de sa propre soeur, Lia de Beaumont, devenue intime de la famille royale. Cette disparition étant particulièrement mystérieuse, l'enquête s'avère très difficile. Dès lors, lorsque Louis XV lui-même propose au Chevalier de rejoindre le Secret du Roi, il s'empresse d'accepter afin de mettre toutes les chances de son côté pour retrouver sa soeur.
Avec un tel personnage central et une telle intrigue, le lecteur est en droit de s'attendre à un pur roman historique. Ce n'est pourtant pas le cas, et ce pour deux raisons essentielles. D'une part le travail de reconstitution est insignifiant, l'auteur lui préférant l'action en toutes circonstances. D'autre part UBUKATA met en scène des forces occultes dont la personnification est pour le moins nipponne, ce qui est plutôt surprenant dans le cadre des Cours européennes du XVIIIème siècle.
Le résultat est un roman très court, au rythme haletant, dans lequel on croise des personnages aussi faciles qu'improbables. de plus, l'intrigue repose sur une série d'anagrammes dont la récurrence est d'autant plus lourde que les énigmes sont souvent tirées par les cheveux. Si l'on ajoute à cela le fait que Tow UBUKATA ne maîtrise pas bien le français, et que les trois traducteurs n'ont pas réussi à le masquer, il ne reste finalement plus qu'un petit roman d'action mâtiné de fantastique dont le mérite principal est de se lire vite.
Mais il faut également savoir que le roman n'est que le prologue d'une vaste saga multi-supports. Il est en effet suivi, pour le moment, de 24 épisodes animés et de 5 mangas dont la publication française est en cours, respectivement chez Kaze et Asuka. Ces déclinaisons du Chevalier d'Éon ont d'ailleurs excellente presse, ce qui ne doit pas surprendre outre mesure puisque le contenu du roman est bien plus adapté à ce type de supports visuels et dynamiques.
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