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Critique de Seijoliver


Gorô, homme d'une quarantaine d'années, vient de quitter, sans autorisation, l'hôpital (qu'on devinera psychiatrique au fil du récit…) Tokyo : en avion, direction l'île de Kyushu et la ville de Kagoshima. Puis direction l'extrémité sud de l'île. Un représentant de film, qui lui a fait la conversation dans l'avion se joint à lui. Mais Gorô n'est pas homme à répondre facilement aux questions qu'on lui pose (« ce qui concerne les autres n'est affaire de personne »).
Il a mauvaise mine, l'air fatigué : « vous avez l'air de ne plus tenir debout » lui dit le patron d'une auberge.
De Gorô, on ne sait rien, sauf qu'il entend des choses, qu'il était soigné : «  pour se délivrer de mon angoisse et de ma tension ».
Il retourne sur ses pas : pendant la guerre il avait été soldat dans une base navale et vingt ans après il revient sur les lieux, se rappelle qu'un soir un de ses camarades soldat, Fuku, s'était noyé.
Que cherche-t-il ? : « qu'est-ce que j'ai pu croire que ça me rapporterait de reconstituer la mort de Fuku ? Ma jeunesse ? ». Il fait des rencontres, se souvient de ses années de lycée...
Sans que le récit soit morbide, la mort plane par moment sur le récit : le représentant se demande s'il n'a pas des envies suicidaires ; Fuku, le copain décédé, et les soldats tombés à la guerre ; le souvenir d'une noyée dans une rivière en crue vue lorsqu'il était enfant.
Le dénouement se passera en haut du mont Aso – le plus vaste volcan du Japon - où Gorô et le représentant se retrouvent et s'engagent dans un étrange pari : sauter ou pas dans le cratère.
C'est un roman relativement court et plaisant à lire, où l'on suit un personnage dont on ne connaîtra pas les réelles intentions.
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