« de toutes les façons, quoique tu écrives, s'il y a le mot Rwanda sur la couverture, ça passera. Si tu as à la fois les mots Rwanda et génocide, alors là tu peux passer au niveau supérieur. Ils te trouveront un nègre pour le mettre dans la langue et le style qu'ils aiment. Toi, on te demandera juste de raconter ta vie tragique aux caméras, de montrer comme tu es une battante et bla bla bla. Mais aussi il faudra que tu parles de réconciliation en marche avec espoir et entrain. Parce que quand même il faut que les gens puissent finir leur steak en t'écoutant. Oui, c'est vrai qu'un livre de blagues ça serait pas mal. Pas culpabilisant pour un sou, quoi[2] ! », dit Léa, l'une des protagonistes, amie d'une rescapée dans l'un des textes du recueil
Ejo de
Beata Umubyeyi Mairesse, « Agripine – Menstruel ». Comment et sous quelle forme écrire le génocide des Tutsi au Rwanda ? Pour qui ? Pour quoi ? Ce sont ces questions fondamentales qui sont ici gravement posées, même si le ton de la citation est bien sûr satirique. L'ouvrage de
Beata Umubyeyi Mairesse, publié 21 ans après les faits, après une production littéraire (témoignages, fictions), théâtrale et cinématographique relativement abondante sur le sujet, s'efforce de reconduire ses questions et d'y apporter des réponses.
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