AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de pilyen


Un lion, franchement despotique, règne sur un peuple d'animaux soumis. Non seulement il se fait servir sans vergogne, en aboyant ses ordres et en se moquant de cette valetaille servile. Mais un beau jour, une pigeonne (pas si pigeonne que ça) file se couler des jours plus heureux en bord de mer. Elle sera suivie par d'autres animaux qui déserteront la proximité de ce trop puissant qui finira par se retrouver tout seul.
Pour de jeunes enfants, le conte est symboliquement simple : à vouloir jouer les chefs, on n'a plus de copains. Tous les maltraités de la cour de récréation pourront découvrir que la rébellion existe, qu'individuellement, avec un peu de cran, on peut s'éloigner de cette oppression en refusant tout contact avec le tyran. le propos est donc intéressant, accompagnant au mieux le discours des adultes qui veillent sur les collectivités de jeunes enfants. Superbement illustré par Laetitia le Saux (comme d'hab'), cet album me fait pourtant émettre quelques bémols.
Si l'on observe bien la situation et surtout la représentation des animaux rebelles, le jeune enfant s'aperçoit que l'on peut donc se libérer du joug d'un roi trop puissant et de passer d'une vie de labeur à une vie de oisif, genre retraités sur la Méditerranée. On voit ainsi les animaux se la couler vraiment douce au bord de la mer, allongés sur une serviette, les doigts en éventail, passant sans difficultés du tout travail à une totale inactivité, une vie de farniente où tout s'obtient (repas, jeux et belle vie) sans l'ombre d'un effort... Pourquoi pas ? Pas sûr que tous les fuyards d'un régime totalitaire aient une aussi belle vie... Je sais, je pinaille, les enfants n'auront pas cette vision, seulement l'envie de cesser d'être opprimés..
Deuxième et dernière petite remarque, qui concerne plutôt les éditions Didier Jeunesse. La qualité de leurs parutions n'est plus à démontrer. Cependant, je note depuis quelques temps, sur certains grands albums, une petite tendance à viser le rire un peu facile, voire gras dans les textes au travers d'expressions, de remarques ou (ici) des noms des personnages (Petit-tas-de-crottes, le mouton,, sac-de-bave, le chien ou Pue-du-bec l'autruche, ...).
La fin sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}