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Critique de MarianneDesroziers


Ce petit livre (77 pages, petit format) édité par les éditions In 8 dans sa collection "Quelqu'un m'a dit", consacrée aux nouvelles d'anticipation sociale, bouscule le lecteur qui se demande si la société décrite par Emmanuelle Urien et Manu Causse n'est pas déjà presque advenue.

En effet, le monde décrit par les deux auteurs est terrifiant : totalement déshumanisé, le seul droit dont bénéficie la population est celui de consommer. Les émotions sont analysées, calibrées, quantifiées... et surtout payantes grâce à un système de points de crédit. le système social très rigide est divisé en "clastes" dont il est très difficile de sortir.

Le héros de l'histoire, Beurberry, n'a pas à se plaindre : il n'est pas dans la plus basse des clastes et a le privilège de travailler 4 heures par jour, le reste du temps il consomme, son cerveau étant abreuvé de publicités ciblées par l'intermédiaire du Transem qu'on lui a implanté dans le cerveau (comme presque tous les citoyens). Son ami Joe veut le rallier à sa cause du bonheur pour tous mais Beurberry résiste...

Une nouvelle glaçante, à l'écriture précise qui nous donne la désagréable impression d'être déjà un peu dans cette société où l'on vend du temps de cerveau disponible (le texte est inspiré de la tristement célèbre phrase de Patrick le Lay)... un monde d'argent, de consommation, un univers de marques où il n'y a plus de place pour l'art et la culture.

J'avais pu apprécié les écrits d'Emmanuelle Urien dans des genres différentes (nouvelles, roman, texte érotique) et je dois dire que l'anticipation lui va très bien également et que cette collaboration avec Manu Causse est très réussie.

Un livre à lire et à réfléchir !
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