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Critique de Tachan


Sur le même principe que le premier tome, Yuki Urushibara nous régale de petites histoires où quotidien et fantastique se mélange le temps pour les personnages d'échanger sur leurs regrets. Touchant et émouvant, assurément singulier.

Si le concept des Flows vous avez séduit dans le premier tome, ça devrait être le cas ici également. A l'inverse, si vous y étiez hermétique, je ne pense pas que ce deuxième tome calqué sur le premier vous convaincra. Faisant partie de la première catégorie, j'ai beaucoup aimé retrouver les deux héros spécialistes de Flow qui sont appelés à chaque fois qu'un nouveau phénomène apparaît.

Les histoires sont peut-être banales. On est avec un couple de retraités qui ne savent plus communiquer, une adolescente qui en a marre d'avoir une mère étouffante, un petit garçon à qui son meilleur ami manque, un jeune homme qui regarde de haut son voisin et un jeune papa qui a négligé sa femme. Encore beaucoup de regrets à traiter et de Flow à annihiler, mais cela a un charme certain. Chacune de ces histoires est banale mais émouvante, chaque personnage étant bien croqué et surtout les décors jouant un vrai rôle dans l'histoire. J'aime beaucoup l'ambiance qui en découle, mélancolique et intimiste à souhait avec une touche d'humour pince sans rire qui m'amuse toujours.

J'ai adoré les dessins de Yuki Urushibara pour capturer ces moments. le brouillard du Flow est à l'aune de celui qui recouvre les sentiments perturbés des personnages. C'est du coup plein d'une poésie aérienne entachée de floue. Les paysages et autres décors ruraux sont magiques. Ils dégagent quelque chose de singulier. Il en va de même pour les décors urbains, qui sont au final ceux de petites villes et qui ont un côté très nostalgique, rappelant un Japon d'autrefois et non celui de la course à la technologie de nos jours. C'est reposant.

En plus, l'autrice n'oublie pas son fil rouge et nous offre également au milieu de ces chapitres un peu pépère, un chapitre consacré à Chima, l'assistante d'Hirota, qui a rajeuni pour vivre désormais dans le corps de ces 12 ans. C'était un chapitre plein de joie de vivre, qui donnait l'impression de vivre dans un rêve, et qui m'a permis de cerner un peu plus ce personnage qui ne faisait que passer dans les autres chapitres et qu'on ne caractérisait que par son opposition tout feu tout flamme au caractère mollasson du héros. Ici, on comprend un peu mieux ses aspirations et à l'inverse ses craintes qui la pousse peut-être à être à la naissance de ce Flow. Mais nous en reparlerons probablement dans le prochain et dernier tome.

Flow est donc une charmante lecture mélancolique et reposante où l'âpreté des regrets se mélange à la poésie très intime du travail que chacun fait sur soi pour mettre fin à ces phénomènes. Une belle façon pour travailler sur la psyché de personnages banals et d'un quotidien passe partout qui pourtant recèle de pépites de vie !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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