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Critique de batlamb


Grâce à une sensibilité de pianiste, Maryna Uzun propose ici des phrases musicales mises au service de phrases littéraires, des jeux de sonorité comme des sororités de lettres aimantées par le désir de l'amante qui les recompose pour chanter son amour. Bigorneau et bigarreautier, piano et pianissimo, distillent un tempo aux images mouvantes.

J'apprécie la richesse du vocabulaire employé, particulièrement précis dans quand il se fait botanique et bien sûr musical mais couvrant d'autres domaines, d'un érotisme ubéreux voire licencieux.

Car ce roman est avant tout une romance. Il comporte le sentimentalisme excessif que l'on associe à ce mot. Pour y adhérer, il faut être prêt à accepter les émotions quelques peu outrancières et narcissiques de la narratrice, dont les emportements tendent à tout ramener à elle et à sa passion.

Il y a de surcroît quelques variations de registres de langage qui ne feront peut-être pas toujours tressaillir au sens positif du terme. Ce texte emphatique et impudique possède les défauts de ses qualités et les qualités de ses défauts, à savoir un sens du baroque, une exubérance parfois rafraîchissante… mais aussi une relative absence de simplicité qui rend la lecture peu fluide, et qui dessert un peu la spontanéité passionnelle que l'on peut y trouver.

Malgré mon appréciation mitigée de ce roman, je salue la courage de faire ainsi se chevaucher deux arts, non sans talent : même en tant qu'écrivaine, Maryna Uzun est une pianiste attentive à sa partition.

Merci à l'auteure pour la confiance qu'elle m'a témoigné.
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