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Critique de Acerola13


Ce roman (c'en est bien un!) est une parfaite allégorie de la censure : on n'y trouvera ni toponymie, ni patronyme, ni indication temporelle.

Les chapitres s'enchaînent et laissent s'exprimer tour à tour des personnages différents : l'écrivain cherchant à publier un nouvel ouvrage, l'éditeur lassé de souffrir de la censure, le fonctionnaire zélé pressé de classer un ouvrage dans les tréfonds du ministère, femmes et hommes dont on ne comprend pas très bien le rapport avec les premiers jusqu'au dénouement.

A première vue, la lecture pourrait paraître malaisée, mais l'on se glisse finalement facilement dans la peau de ses personnages inconnus, ombres qui se mêlent aux livres interdits consignés dans des dossiers dont les couleurs indiquent la gravité ; les petites tranches de vie de chacun des protagonistes sont autant de détails glânés sur les conditions de vie d'un pays totalitaire, puisque là où l'on censure les livres, on censure bien évidemment les libertés, et même l'amour.

Une belle démonstration, et j'ai trouvé particulièrement adroit de la part de l'auteur de ne pas mentionner son pays d'origine, l'Iran, où l'on imagine que trop bien les rouages de censeurs qui, et c'est là toute l'ironie de la censure, sont bien obligés de lire les sulfureux écrits afin de pouvoir les interdire.
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