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Critique de Bookycooky


"Je suis née à La Havane, un 2 mai 1959; je suis havanaise, ce qui implique déjà une certaine attitude face à la vie"....l'attitude est l'insouciance totale, prendre les choses comme elles viennent, résister aux circonstances et au climat.
Valdés nous raconte La Havane de son enfance insolite, vécue dans un deux pièces exiguës, plus tard, entassés sur deux étages d'une auberge, avec sa grand-mère, sa mère, une amie de celle-ci,sa tante et son cousin, sans père....Une Havane encore folklorique à l'ombre de la dictature de Castro -"Le 8 janvier 1959, Castro a pris La Havane; à partir de ce moment-là , le seul "Christ" qu'il fallait adorer, c'était lui"-.
Avec, Farolito, son allumeur de réverbères ," l'un des meilleurs connaisseurs de la Havane " / le Caballero de Paris, poète, l'homme le plus populaire de la Havane, qui a toujours avec lui tout un tas de poèmes / "La présence" de José Marti,"immense écrivain et révolutionnaire" / L'odeur du pain croustillant, des vizcondes,gâteaux, à base de pain imbibé de sirop et couvert de crème / Ses guaguas, les bus havanaises / Ses cinémas aux navets soviétiques ou nord-coréens en programmation.........Valdés se perd et nous perd dans le monde haut en couleur d'une ville mythique, à jamais disparu et nous emmène dans tous ses recoins et ses environs, y mêlant l'histoire à ses propres souvenirs.

Elle, qui vit aujourd'hui à Paris, dans le Marais, y cherche toujours sa Havane d'antan. Les rues, les habitants, les détails, tout contribue à allumer sa nostalgie de cette ville qui n'a cesser de lui manquer, "jour après jour, minute après minute".

Rêves ou souvenirs ? qu'importe. Cette Havane peuplée de fantômes et de personnages excentriques, dont elle n'a pas vu la splendeur passée mais l'imagine, où elle a appris à lire, à vivre et à résister, cette ville, le lieu de son identité, qu'elle porte tout entière en elle, elle nous La raconte dans une magnifique langue poétique, envoûtante.
Même moi, déçue par cette ville que j'ai récemment visité , je me laisse emporter par cette envolée lyrique.


"J'ai quitté La Havane , mais elle ne m'a pas quittée".
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