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Critique de jostein


Le roman de Yocandra comprend deux récits écrits à des périodes différentes, ce qui peut expliquer la différence de ton.
Le Néant du quotidien évoque la vie à Cuba où les intellectuels ont le choix entre soumission, emprisonnement ou exil.
Patrie, qui se renommera Yocandra raconte sa vie depuis sa naissance sous le drapeau révolutionnaire jusqu'à son exil. le récit est violent, désespéré. Ses premières amours sont tumultueuses. Elle rencontre tout d'abord celui qu'elle nommera le Traître. Il paye pour qu'elle obtienne ses diplômes, la dévergonde et l'exploite. le Nihiliste est un peu plus sympathique mais il est très engagé et préférera lutter pour ses amis. Yocandra se désespère face à un travail où elle ne peut rien faire et devant l'exil de ses meilleurs amis. Elle ose enfin prendre un radeau dangereux pour rejoindre Miami, comme l'ont fait tant de cubains en 1994.
Le Paradis du Néant est un récit beaucoup plus construit où l'auteur abandonne la vulgarité pour conserver un humour virulent mais aussi une émotion plus soutenue. Ainsi, j'ai aimé suivre les frasques de la mère de Yocandra, les aventures des habitants de l'immeuble Beautreillis. Les messages de son amie Marcela sont drôles et mettent en évidence la mesquinerie de l'Europe qui se lamente lors d'invasions de criquets ou de méduses alors que d'autres tombent sous les armes. Et la lettre du Nihiliste est à la fois une vision très réaliste de la situation à Cuba, mais aussi un message empli d'émotion et d'amour.
Il y a donc de très bons moments dans cette seconde partie qui montre aussi la pénibilité de l'exil car les étrangers sont en manque d'affection loin de leurs proches et ils sont aussi contraints de se taire car il n'est alors pas de bon ton de critiquer le régime politique cubain en France.
Même si Yocandra a toujours du vague à l'âme dans la seconde partie, l'histoire et l'action l'emportent davantage et les personnages sont attachants, notamment les habitants de l'immeuble et le Nihiliste.
Zoé Valdès est une auteure courageuse qui affiche ici ouvertement sa rancoeur contre son pays. Ce roman met à la fois en évidence son amour des cubains et sa haine des castristes.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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