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Critique de Cricri124


Alexis a vingt ans quand il décide de mettre fin à ces jours. Pour sa famille, ses parents, sa petite soeur de cinq ans, sa petite amie également, c'est un séisme. Comme souvent dans de pareils cas, les proches n'ont rien vu venir et ne comprennent pas son geste. Chacun d'entre eux va vivre ce deuil de manière très différente, et comme il le peut.

Mais c'est surtout autour de la mère et du fils que l'histoire s'attarde, sur cette maman complètement anéantie, qui culpabilise de ne pas avoir détecté le mal-être de son fils et cherche désespérément « ce qu'il a voulu cacher à en mourir » et sur ce fils, qui ne parvient pas à quitter ce monde.

Alors que je craignais une lecture difficile et douloureuse, elle a été paradoxalement agréable et même plaisante. Caroline Valentiny a une belle écriture, délicate et pudique, tout en effleurement, mais cela a dû également un peu trop lisser mes émotions car je suis restée tout du long étrangement en marge de l'histoire. le seul personnage qui m'ait véritablement émue, c'est celui de la petite soeur.

L'approche un peu particulière par laquelle le lecteur découvre Alexis a très certainement aussi contribué à ce détachement. Alexis n'est en effet ni vivant ni mort, lui aussi est en marge… du monde. Il perçoit ce qui se passe autour de sa tombe sans pouvoir interférer, continue de ressentir certaines choses et penser, bien qu'il ne parvienne pas à se souvenir comment il en est arrivé là. Lui aussi aimerait bien comprendre. Il y a d'ailleurs de très beaux passages sur ses impressions en communion avec la nature au-delà de sa tombe. Un angle de vue intéressant qui a visiblement créé chez moi une certaine distance.

Quoi qu'il en soit, ce livre aborde les thèmes du deuil, de la mort, de la culpabilité, de la résilience, de l'amour aussi, avec beaucoup de sensibilité, de douceur et même de poésie. Cela résonne parfois presque comme un bruissement de feuilles, là où j'aurais plutôt attendu que l'arbre ploie.
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