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Critique de SophieChalandre


Juan Valera, dont c'est le premier roman, nous plonge dans l'Andalousie rurale de la dernière moitié du 19ème siècle avec Pepita Jiménez, renouvelant le genre du roman-feuilleton à la mode dans l'Espagne d'alors.
En partie épistolaire, en partie relatée par un narrateur qui multiplie les descriptions costumbristas et les digressions, cette oeuvre au style érudit propose une analyse psychologique toute en délicatesse et une Andalousie largement idéalisée.
L'écriture lyrique, parfois emphatique jusqu'à être maniérée, narre les amours d'une jeune et énergique veuve, Pepita, sensuelle et un brin païenne, aimée à la fois d'un jeune séminariste, don Luis, et d'un homme plus âgé qui se trouve être le père de Luis. Ce dernier choisira finalement les délices charnels plutôt que divins, échappant au sacerdoce pour un mariage bourgeois.

L'intérêt principal de ce roman, outre la peinture de moeurs andalouse, réside dans le fait que Valera, s'il y introduit son habituelle perspective idéaliste et hédoniste à tendance voltairienne, teinte le tout d'un pessimisme ironique et d'une bienveillance très plaisants.
Juan Valera signe une oeuvre agréable, parfois longuette, autour du thème du conflit entre amour profane et amour divin, thème qui traverse toute la littérature de l'époque, à commencer par Zola.
Lien : https://tandisquemoiquatrenu..
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