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Critique de lanard


Cette conférence a été prononcée le 5 mars 1936 à l'Université des Annales. Elle inaugurait une prestation de la Argentina - Antonia Mercé y Luque à qui l'Espagne doit un revival toujours vivace de la danse flamenco. Elle était alors au sommet de sa gloire. Visiblement très excité par la perspective de voir danser la belle Argentina, Paul Valéry qui avoue n'être pas danseur, tente ici de prendre la danse comme objet philosophique. Il y parvient avec un art consommé de danser autour du pot. "Commencer de dire des vers, c'est entrer dans une danse verbale." Valéry m'accorderait volontiers qu'on peut dire tout autant dire que la danse est de la poésie corporelle. C'est probablement l'émotion du moment qui lui fera porter la danse en une sorte de paradigme de l'action non utilitaire; "toute action qui ne tend pas à l'utile, et qui, d'autre part, est susceptible d'éducation, de perfectionnement, de développement, se rattache à ce type simplifié de la danse, et, par conséquent, tous les arts peuvent être considérés comme des cas particuliers de cette idée générale, (...)". Avait-il conscience qu'il offrait ainsi à son auditoire une mise en abîme de son objet de réflexion? C'est que manifestement, cette conférence est une véritable petite danse avec les concepts où la philosophe poussant loin l'art de la pirouette en devient chorégraphe.
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