Automne rouge

Automne rouge aux couleurs explosives du Québec et de son histoire, nous plonge dans une oeuvre déroutante par son traitement,ses multiples sujets et une fin à mon goût trop expéditive.

Le fond est pourtant intéressant puisque qu'il traite de la crise sociale et politique au Québec dans les années 1970 entachée par des enlèvements et des attentats qui ont profondément marqué la population, un passé sombre qui m'était complètement méconnu.

Malheureusement, le sujet principal se télescope avec l'histoire de Laurent, fils d'une syndicaliste modérée, en quête d'identité et d'une figure sécurisante à admirer et avec un drame familial digne d'un policier. Je me suis sentie littéralement perdue. J'ai par contre particulièrement aimé l'idée en filigrane que les véritables héros sont des personnalités ordinaires dotées de bien d'autres qualités que des supers pouvoirs.

Une oeuvre pleine de promesses avec un graphisme agréable qui me laisse cependant mitigée.

C'est une lecture qui avait mal commencé mais qui s'est très bien terminée. En effet, j'ai été convaincu au fur et à mesure de l'avancée de ce récit qui n'est pas parfait mais qui se distingue par une certaine intelligence dans le propos.

Je n'ai pas trop aimé les interludes sur fond de journal intime, ni les expressions québécoises non traduites difficiles parfois à comprendre. Par contre, j'ai beaucoup aimé le dessin ainsi que le style graphique totalement maîtrisé.

Il y a un véritable fond politique à ce récit qui même également un polar entre crime et affaire de drogue. Cela permet de comprendre un peu mieux la situation politique au Québec au début des années 70 avec ces tensions indépendantistes.

Il y a également ce thème sur les super-héros qui existent aux USA mais pas forcément au Canada. Bref, une oeuvre assez ambitieuse ce qui n'est pas pour déplaire.

Découverte de mon Quai des Bulles #2017.
J'ai été très contente de ma lecture, les dessins avaient un petit côté Spirou.
J'ai beaucoup apprécié cette représentation de la vie québécoise avec la présence des syndicats, celles de la communauté indienne, l'ouverture d'esprit québécoise (qui, je trouve, est bien plus avancée que la notre petit français) le tout serti d'une pointe de fantaisie à l'américaine avec la représentation des super-héros. Un beau concentré de vie.
L'écriture est tout aussi chantante au point d'avoir la sensation de les entendre parler. Et puis cette couverture est vraiment jolie, je me gardais depuis un an cette lecture spécialement l'automne !

Plus ça va, plus j'aime le langage fleuri du Québec, qui ne gêne en rien la lecture ni la compréhension, et qui donne à l'histoire un caractère encore plus fort et savoureux.

Dans cette histoire, il y a la grand Histoire du Québec (indépendance, terres volées aux Indiens, économie...),

et la petite histoire, celle de Laurent et de sa mère, de son père décédé, de sa tante un peu paumée qui a touché à la drogue, de son voisin qui lui sert de père de substitution, du collège où il travaille sur le super héros, de sa relation avec Jason le rebelle.

Et il y a aussi le polar avec le meurtre de la tante...

Une BD à la fois noire et non dénuée d'humour.

L'histoire d'un jeune garçon qui a quand même une vie difficile, ponctuée de drames et malgré tout qui garde une certaine joie de vivre !

« Automne rouge » se lit, se regarde et s'apprécie comme un récit historique. A travers les vies de Laurent, sa mère et sa tante, on découvre les années 1970 au Québec. Cette période et cette contrée ne nous sont pas enseignées pas à l'école, en France. C'est donc avec un réel intérêt que l'on suit les revendications d'indépendance, les agitations sociales, le syndicalisme, les particularismes ethniques, les problèmes de consommation de drogue …
Les dessins sont soignés, avec un véritable souci du détail, les tons chauds, comme ceux d'un automne canadien, l'histoire dynamique et riche en rebondissements.
« Automne rouge » se révèle être une bande dessinée de qualité qui a de quoi retenir l'attention.

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Au Québec, un jeune garçon doit faire un devoir pour son prof de français : créer un super-héros. ça serait certainement facile si sa vie de famille n'était pas si compliquée, rendue plus ardue encore par la situation économique instable et le mouvement pour le Québec libre qui posent des bombes et font monter les tensions.

Alors, 1er petit « défaut » de cette BD, en voyant les personnages, j'ai cru qu'ils étaient beaucoup plus âgés que 13 ans, ce qui a créé au départ un petit décalage. En revanche l'histoire est bien menée et intéressante (peut-être un peu rapide sur la fin), elle se place dans un environnement et des problématiques qui sont pour nous assez lointaines. J'ai beaucoup aimé qu'ils aient gardé les expressions québécoises, ça donne du charme (surtout si on lit avec l'accent), mais il faut un peu plus rentrer dedans (je pense que je n'ai pas compris certains mots 😉 ).

Pas un coup de coeur non plus avec cette seconde BD, mais un agréable moment passé, une nouvelle ouverture sur le monde !
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Résumé : Québec, octobre 1970. Laurent Lessard doit présenter un travail scolaire dans lequel il doit inventer un héros québécois. Dans son quotidien, sa mère Aline, syndicaliste engagée dans un conflit de travail, sa tante Marie, serveuse dans un bar aux prises avec des problèmes de drogue, monsieur Lebrun, son père de substitution, un homme effacé et discret, et Jason, un jeune Huron en colère. Dans un décor de Crise d'octobre, de radio poubelle et d'intimidation à l'école, Laurent découvrira finalement son véritable héros.

Commentaires : Cette bande dessinée « historique » nous replonge dans le contexte des événements marquants ancrés dans l'imaginaire québécois : les coups d'éclat du Front de libération du Québec (FLQ), l'enlèvement du diplomate britannique James Richard Cross et l'assassinat du ministre libéral Pierre Laporte...

J'ai bien aimé ce récit qui met en vedette des gens ordinaires qui doivent se soumettre à ceux qui ont le pouvoir politique ou de l'argent ou qui sont physiquement plus vulnérables et qui redressent l'échine, en réaction à l'injustice. Les éléments de la grande histoire n'étant qu'un prétexte à cette histoire qui se déroule à la haute ville et à basse ville Québec. Une histoire simple et efficace avec un clin d'oeil au Manifeste du FLQ, à René Lévesque, cigarette au bec, qui recrute dans la rue ses futurs députés...

Ce que j'ai aimé : le découpage de l'histoire et la qualité graphique. Les références historiques.

Ce que j'ai moins aimé : Certains raccourcis et la finale plutôt abrupte.
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