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Critique de jullius


Avoir le droit de prendre la parole, ça se mérite : « passe ton bac d'abord ! ». C'est ce que fit Jacques. Pour quoi ? le Bachelier nous montre que les intellectuels précaires ne sont pas nés à la fin du vingtième siècle !
Ainsi, l'enfant cède la place au mineur politique ! Avant son diplôme, il lui fallait se taire ou répéter gentiment ce qu'on le sommait d'apprendre. Après ce ses classes c'est « cause toujours » : ta prose ne nous intéresse pas. Car il en essuiera des revers Jacques, lui qui se rêve beau parleur professionnel, même si c'est à l'écrit.
Les lettres ne servent-elles donc à rien d'autre qu'orner les bâtiment public et honorer une société établie ? A quoi bon parler si ce n'est pas pour discuter des valeurs, de la justice, pour négocier les redistributions, pour agir politiquement ? Et comment ne pas prendre une parole insolente, comment ne pas s'insurger, ne pas espérer la révolution si les mots ne sont que théâtre, mascarade, comédie sociale ?
Il faut bien que la parole soit entendue, qu'elle se fasse action, en initiant des changements attendus, en portant à plus de justice, qu'elle devienne un contre-pouvoir citoyen si l'on ne veut pas qu'elle s'enflamme. « Ceux qui ne construisent pas doivent brûler. C'est vieux comme le monde et la délinquance juvénile. » dira plus tard Bradbury.
Jacques n'est pas le plus radical, refusant d'être encarté, et même dans ses remises en cause… quoique : la revendication de cette absolue liberté de toute entrave, de toute empêchement à penser, cette absence d'obligation sauf vis-à-vis de son prochain, de son frère… cette absolu absence de déférence encore pour tout pouvoir institué : n'est-ce pas là le vrai radicalisme ?
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