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Critique de ecceom


A l'échelle de Jacobs

Vous aimez Blake et Mortimer ? Alors, allez y, achetez.
Par contre, si vous n'êtes fan que du pack "Jacobs-science fiction d'époque"...

Voyons un peu ce que l'on peut reprocher à "la malédiction des 30 deniers".

En premier lieu, il est évidemment vain de chercher à critiquer ce livre en le comparant à l'oeuvre du grand Edgar.
La donne est biaisée, quel que soit le soin apporté à la réalisation de ces prolongements.
La qualité du dessin est ici presque impeccable (Mais depuis le massacre par Bob de Moor du Professeur Sato, on a de la marge, Ted Benoit ayant sans doute été celui qui se rapprochait le plus de Jacobs dans la composition de pages). Je trouve d'ailleurs que le trait s'est d'ailleurs amélioré dans ce 2ème tome, mais compte tenu du brusque changement de dessinateurs dans des circonstances tragiques entre les 2 volumes, cela peut se comprendre.
Le scénario, juste mécanique (mais franchement, apprécierait on forcément "le piège diabolique" aujourd'hui ?) est plus problématique.
Les 30 deniers reprennent curieusement une vieille obsession de van Hamme et l'idée finale est copiée sur Indiana Jones.
Bien sûr, Indy était lui même une copie, un quasi pastiche des films de série Z et de pulps, mais quand même !
Au fond, je crois que ceux qui ne connaissent pas les originaux d'EJ, trouveront (un peu) de plaisir dans cette lecture bon enfant. Pour les autres, c'est évidemment plus dur, il faut aimer le faux Louis XV, la nouvelle Fiat 500 et plus globalement, être sensible à la nostalgie et réaliser son achat, de manière un peu mécanique, comme on le faisait avec nos vignettes Panini, en sorte d'hommage au mage de Marcinelle. Mais les fans d'EJ présentent la particularité d'aimer ce qui n'est pas parfait (sauf les schizophrènes également fans d'Hergé) : histoires parfois bancales, tentatives d'humour contrariées (le Mortimer électrifié aux cheveux dressés de "La Marque jaune" qui ont valu à EJ, des réactions courroucées des lecteurs), textes envahissants, Olrik immortel Houdini, morales finales un peu bébettes...
Alors à tous, les nostalgiques et les autres : nous avons chacun au moins une bonne raison de verser notre obole à la multinationale Van Hamme.
J'en ajoute une autre : pendant qu'il scénarise B & M, il ne commet pas de Thorgal (le Viking des étoiles !) ou autres Largo W. Et rien que pour ça...
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