Suite à son très réussi récit sur
la vie ordinaire et la maternité, voilà qu'
Adèle van Reeth creuse avec «
Inconsolable» la sépulture littéraire de son défunt père. Toujours dans l'analyse critique d'une réalité propre mais universelle, elle sonde l'émotion sous le radar philosophique. Comment se consoler? Vieillit-on plus rapidement sous le lourd fardeau de la peine? Est-ce qu'un chat, figure de l'affection pure, peut devenir un remède pour combler cette affliction? van Reeth ne lésine pas et fait de l'anecdote une merveilleuse manière de raisonner. En évoquant «The Köln Concert» de Keith Jarret comme métaphore absolue du laisser-aller, elle défend que c'est dans l'action que l'improvisation se joue et qu'il faut une part de laxité pour être capable de supporter l'inconcevable.
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