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3.17/5 (sur 401 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 16/12/1982
Biographie :

Adèle Van Reeth est une philosophe, productrice de radio et chroniqueuse française.

Elle intègre une classe préparatoire littéraire où elle prépare le concours d'entrée à l'École normale supérieure. Une fois admise, elle part en deuxième année étudier à l'Université de Chicago.

Spécialiste en philosophie du cinéma, ancienne élève de l'École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud (promotion 2005), elle travaille et intervient sur la question de l'ordinaire à partir notamment des travaux du philosophe Stanley Cavell.

Depuis septembre 2011, elle produit et anime l'émission quotidienne de philosophie Les Nouveaux Chemins de la connaissance. En décembre 2012, cette émission devient la plus téléchargée du groupe Radio France, et maintient ponctuellement cette position.

Après avoir participé à l'émission "Ça balance à Paris" en 2011 et collaboré à "Philosophie magazine" (2010-2012), elle est chroniqueuse régulière pour l'émission Le Cercle, présentée par Frédéric Beigbeder sur Canal+ Cinéma.

En mars 2014, elle lance une collection intitulée "Questions de caractère" (co-édition Plon / France Culture) : elle dialogue avec des philosophes contemporains en gardant l'esprit et la démarche de son émission. Le premier volume, coécrit avec Jean-Luc Nancy, porte sur la jouissance, thème sur lequel elle est déjà intervenue à plusieurs reprises.

Le 19 décembre 2017, il est annoncé qu'Adèle Van Reeth prend la suite de Jean-Pierre Elkabbach et animera à la rentrée 2018 la nouvelle émission littéraire de Public Sénat, toujours enregistrée dans la Bibliothèque du Sénat.

Twitter : https://twitter.com/adelevanreeth?lang=fr

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"J'entre ici en perdante. Je sais que les mots ne pourront rien. Je sais qu'ils n'auront aucune action sur mon chagrin, comme le reste de la littérature. Je ne dis pas qu'elle est inutile, je dis qu'elle ne console pas." C'est ainsi que débute Inconsolable, le livre que nous explorons au cours de cet épisode. À travers un récit porté par une narratrice confrontée à la mort de son père et qui scrute, au quotidien, la douleur, la tristesse, le monde qui n'est plus le même et la vie qui revient malgré tout, son autrice, la philosophe Adèle van Reeth, tente de regarder la mort en face et de mettre des mots sur cette réalité de notre condition d'êtres mortels. C'est un livre qui parle de la perte des êtres chers et qui est en même temps rempli de vie. Adèle van Reeth nous en parle au fil d'un dialogue, où il est question, entre autres, de la difficulté et de la nécessité d'écrire, de la vie avec la tristesse et d'un chat opiniâtre. Et à l'issue de cette conversation, nos libraires Julien et Marion vous proposent de découvrir quelques livres qui explorent la question du deuil. Bibliographie : - Inconsolable, d'Adèle van Reeth (éd. Gallimard) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21563300-inconsolable-adele-van-reeth-gallimard - La Vie ordinaire, d'Adèle van Reeth (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20047829-la-vie-ordinaire-adele-van-reeth-folio - le Réel et son double, de Clément Rosset (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/501864-le-reel-et-son-double-essai-sur-l-illusion-e--clement-rosset-folio - L'Année de la pensée magique, de Joan Didion (éd. le Livre de poche) https://www.librairiedialogues.fr/livre/1177569-l-annee-de-la-pensee-magique-joan-didion-le-livre-de-poche - Comment j'ai vidé la maison de mes parents, de Lydia Flem (éd. Points) https://www.librairiedialogues.fr/livre/16192372-comment-j-ai-vide-la-maison-de-mes-parents-une--lydia-flem-points - Rien n'est su, de Sabine Garrigues (éd. le Tripode) https://www.librairiedialogues.fr/livre/22539851-rien-n-est-su-sabine-garrigues-le-tripode - Vivre avec nos morts, de Delphine Horvilleur (éd. le Livre de poche) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21199965-vivre-avec-nos-morts-petit-traite-de-consolati--delphine-horvilleur-le-livre-de-poche

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Citations et extraits (148) Voir plus Ajouter une citation
« Cinquante choses à ne pas oublier de faire avant de mourir», selon Georges Perec. «Aller dans les Ardennes », « ranger une fois pour toutes sa bibliothèque », « une promenade sur un bateau-mouche ».

Y a-t-il des gens à qui la certitude de n'avoir plus que quelques mois à vivre donne envie de ranger leur bibliothèque?

Mon père n’achetait que des bandes dessinées, et notait chaque nouvelle acquisition dans un petit carnet. Au cours des deux années de sa maladie, il a vaguement émis le souhait de référencer la totalité de sa bibliothèque, mais face aux deux mille BD sagement rangées sur les étagères du salon, il a préféré se rasseoir sur le canapé et s’endormir devant son ordinateur en pleine recherche Google sur les boîtes de chicorée qu'il collectionnait.
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Pourquoi la vie possible est-elle plus séduisante que la vie réelle ? Le possible est commode : il se tient à égale distance du réel et de l’ailleurs. Il ouvre la porte et n’en franchit jamais le seuil. De loin, on ne voit pas les croûtes ni les cicatrices, on ne sent pas l’odeur de renfermé, on n’entend pas le hoquet ni les soupirs. La vie ordinaire est une vie de détails, une vie vue de très près, de beaucoup trop près, ça colle, on s’englue, et on finit par ne plus bouger. À l’inverse, le possible nous donne la vie sans l’ordinaire, la vie en mieux, vécue de loin. Les amants du possible sont allergiques au microscope.
La vie possible n’a rien d’extraordinaire. Elle ne contient ni pouvoirs magiques ni super-héros. Mais c’est une vie filtrée, sans miroir, où les heures ne traînent jamais en longueur et les réveils sont toujours de bonne humeur, une vie dans une maison qui ne se salit pas, un corps qui ne vieillit pas, de l’argent qui ne manque pas et du sommeil qui répare pour de vrai. Pour les endeuillés du possible, la vie ordinaire est l’ultime défaite, ce que le réel a de plus réel – et donc de plus repoussant.
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Que va-t-il rester de ce que je n’aurai pas décrit ? Mais te décrire c'est aussi te tuer encore un peu, on ne parle jamais aussi bien des gens qu'une fois qu'ils sont morts, car alors leur image se fixe et ils n’ont plus rien de nouveau à nous proposer, ce qui nous laisse du temps pour parler de ce qui a été sans être perturbé par ce qui va arriver. Ils ne sont plus là, donc nous avons désormais le temps de trouver les mots justes sans prendre le risque d’être contredits ni démentis par un événement futur.
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L’ambivalence de notre rapport à l’existence se trouve dans la cigarette. La cigarette détente et la cigarette carburant, le plaisir de savourer une suspension des activités et le dégoût de savoir que nous sommes en train d'accélérer le pas en direction de la mort. Celui qui fume sait ce qu'il fait, il regarde la mort bien en face et s'invente un goût pour ce face-à-face. Vous ne fumez pas ? Comme la vie doit manquer de saveur... Fumer, c’est jouer avec le feu, c’est s’ôter des minutes de vie tout en intensifiant celles qui restent. Vivre moins, mais vivre plus.

C'est aussi le dernier degré de l’aliénation, l’asservissement à un poison auquel on veut faire l’amour plusieurs fois par heure. Il y a une érotique de la cigarette. Comme il y a une métaphysique du filtre, et une éthique du fumeur.
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En fait, dans le deuil il y a toujours un double deuil. Il y a la mort de la personne aimée, et la mort de cette part de soi qui lui était consacrée.
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Cette année encore la nature va renaître mais je n'en ai pas envie. Recommencer, une fois de plus, l’arrivée du printemps, le froid qui s’étire un peu plus longtemps que prévu, le faux départ du printemps, les fleurs sont déjà sorties mais il gèle à nouveau et les récoltes sont perdues, recommencer les matins qui durent plus longtemps, «ne ratez pas votre matinée de printemps», lançait Jankélévitch à ses étudiants de la Sorbonne, c'est une invitation à saisir le temps qui passe et qui ne dure pas, ne ratez pas votre matinée de printemps comme vous pourriez rater un train, c’est une seule fois par jour, le lendemain sera un autre jour et celui-là vous serez passé à côté à tout jamais.
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Adèle Van Reeth
La sexualité est cet univers où tous les rôles sociaux s’annulent.
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Le drame, c'est l'eau tiède. La vie qui continue après la fin du film et dans laquelle il ne se passe rien. Les secondes qui se suivent et se ressemblent, d'année en année. On en viendrait presque à la souhaiter, la fin, pour qu'enfin il se passe "quelque chose". Interrompre le flux par tous les moyens, quitte à y laisser sa peau. En pourtant, ça continue.
Comment endurer la durée ?
La nouveauté est dans mon ventre.

(p. 12)
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Adèle Van Reeth
Le démon de Nietzsche ne dit pas autre chose : imaginez que votre vie recommence exactement telle que vous l’avez vécue, un nombre incalculable de fois. Seriez-vous prêts ? Sinon, que voudriez-vous changer ? que vous manque-t-il pour pouvoir dire oui ? Le confinement est notre démon : il nous pose la même question. Rassurez-vous : non seulement le démon n'existe pas, mais le confinement ne durera pas.
(extrait du magazine Le 1 du 15/04/2020)
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Adèle Van Reeth
La philosophie est également dans le cinéma, dans la littérature, dans les choses du quotidien. C'est aussi le goût de poser des questions, une forme de curiosité qui consiste à interroger ce qui paraît évident. C'est pour ça que la philosophie marche très bien à la radio.
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