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Critique de cats26


Des années après avoir lu "la Geste des Princes-démons" et le cycle de Tschaï qui restent parmi mes cycles favoris, me voici avec en main , je le sens, un chef d'oeuvre du genre: une geste épique aux accents arthuriens.

Nous sommes dans un Moyen Age sublimé, à la fois féerique, païen et chrétien, où le merveilleux se dispute à l'épouvantable, un monde où les ogres violent les enfants avant de les manger. La fantasy se mêle à l'historique et la verve de conteur de Vance nous transporte sur les traces de ses nombreux protagonistes auxquels il donne corps et chair et il tisse un récit aux multiples fils, une histoire digne des troubadours du temps jadis.
L'auteur fait entrer dans le monde arthurien sa propre dimension imaginaire et ses propres personnages.
En bref, une merveille.

Comme je recherche souvent la petite bête même quand j'ai adoré, je n'ai pu m'empêcher de penser, avec mon esprit féministe du 21ème siècle, que Suldrun qui donne son nom à ce tome d'ouverture est loin des femmes fortes et volontaires que j'apprécie tant en littérature notamment jeunesse.
C'est vrai que cela correspond à l'image médiévale de la femme noble mais son enfance solitaire et atypique semblait lui avoir forgé un caractère qu'on ne retrouve plus par la suite. Une fois amoureuse, elle devient une chiffe molle qui lorsqu'elle agit enfin abandonne tout espoir. Je n'ai pu m'empêcher de me dire que cette aventure épique aurait été bien plus moderne (et intéressante, cela va sans dire) si elle s'était échappée avec Aillas pour le suivre dans ses aventures comme Glyneth l'a fait. Ce n'est pas vraiment pour le "happy end" que je l'aurais voulu mais plutôt par attachement à ce personnage que j'aurai voulu suivre plus longtemps. le coeur d'Aillas à la fin du roman se tourne déjà ailleurs.

En résumé, rien ne vaut la lecture des grands maîtres, des classiques bien écrits qui redonnent un étalon auquel mesurer toutes mes lectures habituelles.
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