Attention grosse claque! Ca faisait longtemps qu'un roman ne m'avait pas retourné dans tous les sens comme celui là.
Pourtant, l'intrigue ne paie pas de mine de prime abord et sent le déjà vu à plein nez : un journal découvert des siècles (ou millénaires) après sa rédaction, écrit par une personne qui semble perdre la raison, la négation d'un crime (réel ou non), des oiseaux qui envahissent une ville...
Mais très rapidement, on se sent absorbé par la spirale infernale de ce premier roman de
Stéphane VanderHaeghe. La narration est elliptique et on a réellement l'impression d'être dans la tête d'une personne qui perd la boule.
Les perturbations sont nombreuses : temporalité altérée, phrases tronquées, pas de numérotation des pages (ça parait être un détail mais ça m'a réellement déboussolé), calligrammes, effacement de certains caractères jusqu'au final très très sombre.
J'avoue ne pas avoir tout compris après cette première lecture durant laquelle j'ai préféré me laisser porter par l'urgence de l'écriture sans chercher réellement à comprendre cette invasion de
Charøgnards (même si j'ai quelques pistes en tête).
Mon plumage encore tout ébouriffé par ce roman, je sais déjà que j'y replongerai avec délectation tel les corbeaux du premier jour sur l'asphalte.
Merci à la librairie le Festin Nu à Biarritz pour la découverte et aux éditions Quidam pour le fantastique travail de mise en page.
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