Ayant lu récemment un livre de
Sandrine Collette abordant une thématique proche, avec père et fils comme protagonistes principaux, j'ai été tenté de reprendre le livre de
David Vann et de flirter à nouveau avec cette île pour essayer d'y découvrir autre chose que lors de ma première lecture.
Cette nouvelle approche m'a amené vers une vision différente de cette histoire au point d'en revoir mon appréciation et d'en écrire de nouvelles perceptions. Même si ce livre porte en lui un drame humain, j'ai mieux compris les tourments du père en les rapprochant de ceux de l'autre père, celui mis en scène dans «
On était des loups ».
Finalement, les deux hommes sont accablés de tourments qui les amène à l'extrême limite, renier ou non leur paternité et devenir les auteurs d'une destinée tragique pour leur progéniture. Les deux enfants sont jeunes, celui de
Sukkwan Island a treize ans et peut paraître bien plus autonome que celui de 5 ans, mais pas forcément.
Il reste le talent des auteurs, apprécié différemment par les lecteurs selon leur sensibilité. J'ai finalement du mal à les départager.
Dans
Sukkwan Island, on est au coeur des décors fantastiques de l'Alaska, que je souhaitais davantage décrits, avec le même regret pour le cadre du livre de
Sandrine Collette. Toutefois,
David Vann a choisi l'Alaska pour situer son histoire,
Sandrine Collette ne précisant pas les lieux où se développe son roman, mais les deux auteurs ont créé une tension palpable tout au long de la lecture, allant crescendo vers l'apothéose dans le dénouement.