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Citations sur L'arbre à feu (6)

DE MA VIE...
     
De ma vie je n'ai jamais vu
Plus beau visage que sa voix
Ses yeux portent l'âme des eaux
Blessés à mort depuis des siècles
Par le silence des grands bois
Son front descend de la lumière
Comme l'Égypte du mystère
Et sa bouche a juste le poids
Le poids terrible du bonheur
Que pouvait supporter mon cœur.
     
S'il avait fait glisser sa voix
Dans les yeux graves de mes paumes
Nous aurions vu ce vieux royaume
Que l'amour épèle tout bas.
     
C'est ici qu'il faut parler d'elle
La maison des oiseaux parfaits
La merveille où toutes les ailes
Peuvent s'ouvrir sur leur secret.
     
J'entends sonner la cloche rouge
De ce rouge extraordinaire
Dont l'ombre saigne sur la terre
La cloche à marier les dieux
Le fruit qu'on mange avec les yeux
     
Il n'y a pas d'amour heureux.
     
De ma vie je n'ai jamais vu
Plus beau visage que sa voix
Plus beau visage mis à nu
Par le silence de mes doigts.
     
"Terre et Ciel" - p. 52
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Entre la pluie et le soleil
L'aveugle touche l'arc-en-ciel
L'aime, le respire et l'écoute
Sans s'étonner que sur sa route
Un bras ami des yeux du cœur
Ait envoyé les sept couleurs.

Je dis Violet quand les statues
Rêvent de Pâques revenues
L'Indigo sur ma langue passe
Quand je la passe à l'eau de grâce
Où la boule miraculeuse
Fut plongée par quelques laveuse.
Je dis Bleu quand les hirondelles
Reconnues au bruit de leurs ailes
Rentre au nid de ma tourelle…

Je dis Rouge quand ton amour
Se met à traverser ma nuit…
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Vent printemps


Celles qu’on éteignait celles au blanc promises
Celles qu’on habillait de silence et de froid
Celles qui ronronnaient des leçons bien apprises
Cœur battant cils baissés mais qui n’y croyaient pas.

Celles qu’on enfermait dans des chapelles grises
Celles qu’on emmurait dans les plus hautes tours
Celles qui n’attendaient qu’un signe de la brise
Ont cassé leurs carreaux pour passer dans l’amour.

Nous t’embrasserons trois fois sur la bouche
Chevalier printemps pas très comme il faut.
Est-ce défendu que les vierges couchent
Avec un amour couronné d’oiseaux ?

Et tant pis s’ils sont vrais ces vieux dits de nos mères
Que le vent du printemps fit les quatre cent coups
Dans les bois dans les prés sur le bord des rivières.

Ca alors si vous saviez comme on s’en fout
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Je suis née de la mer…


Extrait 3

Je suis née de la mer et ne le savais plus
Mais l'homme au bras marin me parla de l'écume
Et l'humus des forêts fut le sable des dunes
Et les bergers laissant leurs troupeaux de moutons
Au premier loup venu gardèrent des poissons

Le nez du sanglier fouilla le goémon
La biche apprivoisa chaque lame de fond
Et les désirs des fûts chantèrent un navire
Que les oiseaux pêcheurs voilèrent sans rien dire
De leurs ailes tendues à des ciels inconnus.

Je suis née de la mer et ne l'ai reconnu
Qu'au bras de mon amour et ne l'oublierai plus.
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Je suis née de la mer…


Extrait 2

Je suis née de la mer et ne le savais plus
Trop de bêtes avaient partagé mon cœur nu
Dans les hautes futaies habitées par la lune
Trop de sangliers forts à renifler l'oronge
Trop de biches mes sœurs effrayées par leurs songes
Trop de martins-pêcheurs gonflés d'humides chants
Délivrés par leurs becs en baisers trop savants.
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Je suis née de la mer…


Extrait 1

Je suis née de la mer et ne le savais plus
Trop de pavots avaient maculé mes pieds nus
Les soirs où les bergers m'appelaient dans la ronde
Pour passer le furet de ma main dans leurs mains
Furet des bois jolis furet des vieux jardins.

Je suis née de la mer et ne le savais plus
Trop de chênes avaient appris à mon corps nu
Cette haute caresse où l'écorce connaît
La façon d'arracher aux jeunes filles blondes
Des gouttes de bonheur de quelque sainte plaie.
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