L'homme à l'envers

Ah... "L'homme à l'envers", mon premier Vargas et, en quelque sorte, mon premier pas dans le monde du polar. La plume de l'auteure m'avais vraiment conquise, si bien que j'avais dévoré toutes les pages en quelques jours puis avais acheté d'autres ouvrages dans la foulée. Au cours de la lecture de cet "Homme à l'envers", on frémit comme un enfant qui croit au Loup, on se questionne sur l'assassin ou sur la créature coupable de tous ces meurtres, on s'attache aux personnages, on découvre une région, ... Qui est cette bête terrifiante qui sévit sans pitié dans les vallées alpines du Mercantour ? Est-ce la Bête du Gévaudan qui rôde et tue aussi bien des animaux que des humains ? L'idée d'introduire du surnaturel comme les loups garous m'avait agréablement surprise. Cela ajoutait une pointe d'originalité aux histoires policières classiques. Très vite, les langues des habitants se délient, puis des rumeurs se mettent à courir... Adamsberg observe tout cela depuis Paris, jouant (pour une fois) un rôle presque secondaire.
Dans le petit groupe qui enquête sur cette sinistre affaire, on discerne Camille (que l'on retrouvera dans les autres ouvrages de Fred Vargas), le canadien Lauwrence qui est spécialiste des grizzlis, le jeune africain Soliman qui m'a arraché plus d'un sourire et le berger que l'on nomme le Veilleux. Les protagonistes sont tous attachants, hauts en couleurs et bien définis. Fred Vargas a vraiment un grand talent...
Avec un rythme pareil, du suspense, des personnages atypiques, une intrigue effrayante et une plume addictive, il est difficile de résister à cet ouvrage. A l'époque, c'était un coup de coeur et, même si avec du recul certaines choses sont attendues et comportent quelques longueurs, cela restera à mes yeux un roman aussi prenant que passionnant. E. C.