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Critique de rotko


rotko
21 décembre 2017

Vargas séduit plus par l'humour des dialogues, le pittoresque des personnages, ou la cocasserie des situations que par des intrigues policières minutieusement concoctées.
Dans « l'homme à l'envers », elle puise dans un répertoire fantastique bien connu depuis la bête du Gévaudan, les histoires de vampires, « le chien des Baskerville » ou « un Roi sans divertissement ». Elle traite le sujet à sa manière, dans une France rurale de pure fantaisie, à la manière d'un conte : personnages décalés qui appartiennent au folklore et à la caricature, très présents par des caractéristiques physiques, des tics verbaux, des rengaines…Même les chiens ont leurs petites habitudes, sans parler des brebis - et des loups.
Les conversations font du surplace, la langue est crue, et les humeurs ne s'embarrassent pas de politesses inutiles.
Ces êtres frustes, « natures », s'embarquent dans des aventures improbables avec les moyens du bord, les odeurs du terroir, et des lectures inhabituelles censées les tirer d'éventuels mauvais pas. A chacun ses superstitions ses réparties, ses citations ou histoires à raconter.
Quant au commissaire Adamsberg, il est fidèle à une stratégie nébuleuse (cf. pp 95 et 96) que personne ne comprend, qu'il ne maîtrise pas, sauf à sortir de son chapeau une carte décisive - qui n'abusera pas le lecteur.
Reste une lecture divertissante, bien menée, ludique et drôle, où l‘insolite et l'incongru se donnent le bras, tel un couple endimanché sorti des albums de Dubout.
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