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Critique de Oooook


Il y 'a des romans qu'on lit comme on mange des chips; on sait bien que c'est pas bon, voire même dégueulasse, mais une fois qu'on commence on ne peut pas s'arrêter. Pour les hips, c'est la combinaison sel/gras/croustillage ; pour les romans, suffit de mettre de la violence, du cul et des cliffhangers à chaque fin de chapitre. On sait qu'on bouffe de la daube industrielle de merde, mais on le fait quand même, parce que ça détend.

Et puis tu as les écrivains. Les vrais. Ceux qui mettent un point d'honneur à te construire une symphonie d'histoires qui se croisent et se recroisent et qui, quand tu les lis, te donnent l'impression qu'ils ne te prennent pas pour un abruti fini à la pisse d'Hanouna.

C'est le cas pour Mario Vargas LLosa , et la plupart des bouquins que j'ai lu de lui. Aujourd'hui, "La maison Verte" qui non seulement détonne par sa qualité d'écriture (tout est bon là dedans, TOUT) mais surtout par l'asynchronie des récits. On ne sait jamais vraiment, sur les premiers chapitres, si on est avant le chapitre d'avant, ou après, on y vient peu à peu, et ça c'est respecter le lecteur. Respecter son intelligence. Etre ambitieux et dépeindre le Pérou colonial, les orphelinats de bonnes soeurs, les kidnapping d'enfants, les trafics dans la forêt, la corruption, la prostitution, la drogue, l'alcool...et la beauté de la forêt amazonienne. Une putain de claque.
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