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Critique de ConfidencesLitteraires


Il y a des auteur.e.s qui aiment – ou veulent – faire de leurs romans de vraies expériences de lecture. Qu'un roman ne soit pas simplement une histoire, aussi belle, passionnante ou essentielle soit-elle, mais également une oeuvre expérimentale, un jeu d'écritures, dans la forme. On pense à Pérec ou à Italo Calvino, mais Mario Vargas Llosa pourrait, avec La tante Julia et le scribouillard, rejoindre le gang.

L'histoire, c'est celle de la romance de l'auteur-narrateur avec sa tante Julia, de 14 ans son aînée. Comment ils se sont rencontrés, comment ils tombent amoureux et comment ils se marient malgré l'opposition de leur famille – ils ne sont pas liés par le sang, mais Mario est mineur et la tante Julia, divorcée.
Mario travaille alors dans une radio où il rencontre un auteur de feuilletons radiophoniques, Pedro Camacho. Ce qui est le prétexte pour intercaler une nouvelle différente, un chapitre sur deux, en parallèle de l'histoire principale.

Et c'est cet aspect qui donne au roman tout son intérêt. J'ai du mal à poser les mots sur les réflexions que ça a suscité en moi, j'aurais aimé étudier ce roman pour mieux comprendre ce que nous démontre Vargas Llosa avec ces nouvelles. Au moment où j'écris, ce que j'arrive à reconstituer, c'est la volonté de montrer que les histoires sont indépendantes de leur auteur.e, que les personnages font partie d'eux, débutent en s'inspirant de leur entourage réel, mais prennent bien vite leur indépendance. Ou quelque chose comme ça.
Quoique j'arrive à exprimer, j'ai été touchée par cette démonstration de l'auteur sur le travail d'écriture, de composition de scénarios, de création de personnages.

Je n'ai pas forcément vu le rapport avec son histoire d'amour, mais j'ai apprécié pouvoir revenir à cette trame principale, qui était souvent plus fluide à lire que les nouvelles aux multiples personnages de Pedro Camacho – surtout à la fin quand tout se mélange (ceux qui ont lu le roman comprendront).

C'est une sacrée découverte que ce roman et cet auteur, je suis contente de m'y être enfin lancée !
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