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Critique de BenjaminMilazzo


La lecture de « La semaine perpétuelle », de Laura Vazquez, vous débarrasse des idées préconçues et des artifices dans lesquels la société nous baigne. L'autrice balaye les conventions. Elle déterre une part de notre innocence avec des questionnements que nous n'osons pas ou plus nous poser. Autour de ses différents personnages, Laura Vazquez compose un véritable vertige littéraire où l'insouciance vient percuter les formes de fatalité.

Ce roman choral résonne comme une symphonie où les partitions des personnages frappent le monde littéraire d'une réelle inventivité dissonante et captivante. À travers une écriture aussi frénétique que poétique, les personnages sont de multiples voix singulières qui surinvestissent le champ de leurs pensées et les interrogations sur la vie, pour tromper la mort.

Ce jeu de miroirs aux multiples facettes conduit le lecteur dans une oeuvre sensible qui n'est pas sans évoquer une forme de surréalisme ; l'humour décalé et la bizarrerie croisent la philosophie. L'oeuvre dépasse tous les cadres existants par son écriture subtile et envoutante. Les tournures parfois vous aspirent littéralement dans une spirale contemplative. Laura Vazquez nous conduit à interroger notre société et notre vie derrière le prisme des écrans, qui reflètent bien plus que les préoccupations des personnages.

C'est aussi un roman où la poésie des mots s'attache à la beauté. Poésie de la pensée, beauté de la contemplation, poésie de la banalité, beauté du vulgaire, poésie du tragique, beauté de la laideur, poésie de la peur et beauté de ce qui fait horreur. En exaltant la beauté dans son écriture, Laura Vazquez prouve que le roman peut se réinventer.

Sans concession son roman offre une nouvelle forme d'énonciation qui agit comme un tourbillon, une véritable révolution sur soi et pour la littérature elle-même.
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