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3.82/5 (sur 150 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Perpignan , 1989
Biographie :

Laura Vazquez est poète et romancière.

Ses livres sont publiés aux éditions du Sous-sol, Cheyne éditeur, Points, et dans différentes maisons d’édition de poésie indépendantes.

En 2023, elle reçoit le prix Goncourt de la poésie pour l’ensemble de son œuvre.

En 2021, son roman La semaine perpétuelle reçoit la mention spéciale du prix Wepler et le prix de la page 111.

En 2014, elle reçoit le prix de la Vocation pour son livre La main de la main.

Pensionnaire de la Villa Médicis, à Rome, pour l’année 2022-2023, elle est également lauréate 2016 des ateliers Médicis, résidente 2017 de la Fondation Michalski pour l’écriture et la littérature, résidente 2018 du programme de résidence d’écrivains de la région Ile-de-France, résidente 2019 de la maison de la poésie de Rennes, résidente 2020 et 2021 de l’Association La Marelle, à Marseille.

Elle co-dirige la revue Muscle.

En parallèle, elle anime des Masterclasses d'écriture, et donne des ateliers d'écriture en ligne, chaque semaine, gratuits et ouverts à tous.


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Source : https://www.villamedici.it/fr/residences/laura-vazquez/
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Vidéo de

Rencontre avec Laura Vazquez accompagnée par Philippe Quesne autour de Des gens ordinaires basculent dans le crime -- en partenariat avec le Théâtre Garonne. (Lecture performée au Théâtre Garonne le 27.03.2024 à 19h00 dans le cadre de Constellation composée avec Philippe Quesne "Spectres, revenants et autres fantasmagories" du 20 29.03.2024) Laura Vazquez, née en 1986, est poétesse. Prix de la vocation en 2014 pour son recueil La Main de la main, publié au Cheyne. Elle publie également des vidéos de lectures sur internet. Elle co-dirige par ailleurs la revue littéraire Muscle. Elle a publié aux éditions du Sous-Sol: le livre du large et du long et La semaine perpétuelle, elle a également publié chez Points en 2022: Vous êtes de moins en moins réels. Laura Vazquez propose à travers cette anthologie une sélection de poèmes, dont certains inédits, publiés entre2014 et2021. À travers une écriture alerte et dépouillée, ses poèmes évoquent des thématiques essentielles telles que le corps, le langage ou les êtres humains. Les images qui tissent sa poésie construisent un univers animiste qui hypnotise et bouscule notre vision du monde et de sa réalité, donnant à entendre l'une des voix les plus singulières et percutantes de la création poétique contemporaine. © Yohanne Lamoulère -- 26/03/2024 - Réalisation et mise en ondes Radio Radio, RR+, Radio TER Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite (https://ausha.co/politique-de-confidentialite) pour plus d'informations.

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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Une tête ne tombe pas, elle ne peut pas tomber. Elle est reliée par un fil qui descend jusqu’en bas de la personne, et si la tête tombe, le reste tombe. Il ne faut pas casser notre tête, mais on peut casser nos membres. Quand on se casse un membre, on se souvient du membre. Quand une dent s’infecte, elle vibre à l’intérieur, on dirait qu’elle nous parle. Quand on pince une main, elle apparaît.
[...]
Quand la voix termine une parole, elle disparaît.
La voix sortait, elle vivait. Il prononça : Papa, papa, papa, papa, et le mot était un geste au niveau de la bouche. Il dit : Papapapapapapa, et la voix était une chose dans le monde. Peut-être que le mot était une chose dans le monde avec la voix. Peut-être que certains animaux pouvaient voir les paroles dans les airs, les petits animaux, les mouches, les insectes. Il dit : Papa, papa, papa.
Mais quoi à la fin ?
Rien... Je réfléchis.
Le père marmonna et il trempa ses mains dans l'évier. Il dit : Écoute-moi, si on ne frotte pas la table, elle est devient dégoûtante. Tu m’écoutes ? Je vais te poser une question Salim : Qui voudrait une table dégoûtante ? Personne. Je vais te poser une autre question : Qui voudrait boire de l’eau dégoûtante ? Personne. Chaque fois que tu laisses une éponge sous l’eau, elle l’avale, c’est son métier. Il faut passer la main sur les paquets de riz, sur les paquets de sucre et même sur les légumes, sur les branches de choux, sur les tomates. Quand le suce est sale, il devient dégoûtant. Est-ce que quelqu’un veut du sucre dégoûtant sur terre ? Non. Personne Salim. Personne n’en veut.
[...]
Parfois le père imaginait les éponges dans les personnes. Si on pouvait se passer l’éponge à l’intérieur. Si on pouvait se passer l’éponge dans les poumons. Une éponge à poumons pour les malades des poumons. Si on pouvait se passer l’éponge dans le ventre. Une éponge à cerveau pour les malades du cerveau, une éponge sur le cœur, le long du cœur, dans les artères et derrières leurs yeux. Passer l’éponge dans le passé. Nettoyer d’anciennes journées, de vieilles scènes. Une éponge pour laver les regards, une pour la cuisine, pour les couteaux, pour les disputes, une éponge pour tout.
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Il faisait nuit. Il n'y avait que du silence autour de leurs corps maigres. Assis sur la grande place, Salim et Jonathan regardaient une page. Les émojis riaient sur la page rose, des larmes sortaient de leurs yeux. Deux émojis rebondissaient. Leurs mouvements, leurs corps, les émotions qu'ils exprimaient, leur taille, toute leur vie venait de chiffres, de lettres écrits sur sur des pages. Les émojis accomplissaient leur mission. Chaque pixel de chaque émoji représentait la perfection de la réussite. Ils ne faisaient que réussir. Les émojis réussissaient sans calme, sans colère, sans fatigue. Jonathan actualisait la page du site des blagues. Il montrait son écran à Salim. Jonathan activa la fonction commentaires pour mal-voyants, le téléphone prononça les mots : Visage riant aux larmes.
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Dans une ville comme Paris, les rats dévorent 800 tonnes d'ordures par jour. Malheureusement, ceux qui nettoient sont perçus comme des êtres sales, c'est désolant. C'est ça l'humanité, c'est l'ignorance. Accuser les rats de saleté, c'est comme accuser les fleuristes de pousser dans la terre, [...]
page 153
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Parfois le visage se regarde lui-même…


Parfois le visage se regarde lui-même,
il se dresse sur lui-même,
sur les yeux.

Parfois les objets de la maison sont là
et ils ne disent rien.

Ils sont comme des renards
qui passent le cou baissé.

Parfois le monde nous déteste,
il fait tout comme si nous n’étions pas là.

Parfois nous adorons la vie
et les plantes,
les éclairs, les images.

Soudain, nos joues s’enfoncent,
notre peau est si tendre,
tant de matières la transpercent,
le bois, l’acier, le calcaire,
et l’or, l’argent, le cuivre.
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On vit dans le dessin d'un homme ou d'une femme, dans son esprit.

Les architectes transforment leurs pensées en images, et ces images sont transformées en pièces, en immeubles, en maisons, en parcs, en villes, en routes.

On croit marcher dans une rue, on marche dans la pensée d'un inconnu.
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Dans la vie il n'y pas de circonstances, iI y a du temps
Si vous êtes en retard
Certains jours
C'est parce que vous vous appuyez
Sur l'atmosphère
Avec plus de lenteur

Extrait de Le Belier
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Maintenant, je vais vous dire une chose et vous allez la noter sur votre bras. Écrivez-la sur votre bras : si un sentiment décide de votre vie, vous êtes comme une chaussure. La chaussure a besoin d'un pied. La chaussure ne peut pas avancer sans pied. Mais Le pied n'a pas besoin de chaussures pour avancer, le pied n'a pas besoin de chaussure pour sortir, il n'a pas besoin de chaussures pour marcher. Le pied existe et c'est un pied. S'il n'y avait pas de pieds, il n'y aurait pas de chaussures, mais si il n'y avait pas de chaussures, mes pieds existeraient. Si un sentiment décide de votre vie, les choses passent dans votre corps, vous avez besoin qu'elles passent comme les chaussures ont besoin de pied.
p.27
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Alors, je me suis assise…


Alors,
je me suis assise
et la nuit est venue sur moi.
Et la nuit m'est venue de face.
Et la nuit m'a cassé les yeux.

Alors,
je me suis couchée
et la nuit n'a rien voulu dire.
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on ne vit pas dans un zoo
on vit dans des rues
on est pas tristes dans le zoo
on est triste à la maison

Quand on touche quelqu'un
Quand on appuie sur son ventre
Quand on appuie sur ses doigts
Est-ce que ça déclenche quelque chose ?
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Le colocataire manipulait un briquet en forme de pieuvre, il le faisait tourner entre ses doigts. Il dit : C’est un briquet rechargeable, je le branche sur mon ordinateur. Le colocataire pencha le front vers l’avant et il leva les yeux comme un démon, il remuait ses pâtes méchamment, il les salait beaucoup. Ses ongles étaient rongés au maximum, il s’arrachait les peaux jusqu’aux phalanges, et ses doigts étaient ronds. Jonathan dit : Il marche comment ce briquet ? Tu le branches et il fait du feu ?
Toute la pièce sentait le moisi. De gros champignons noirs stagnaient le long des murs. Au plafond, il y avait une fuite énorme qui se déplaçait. La fuite était devenue le centre de cet endroit. Une goutte tomba dans les cheveux du colocataire, il la fit glisser avec son pouce. Il s’était habitué à faire glisser les gouttes, c’était devenu un tic. Il l’étala sur son front, il ne leva pas les yeux, il mit une pâte dans sa bouche, il l’avala sans mâcher. Une goutte tomba dans l’assiette, il dit : Si on devait comprendre tout ce qu’on utilise, on n’utiliserait rien. Est-ce que tu comprends ta bouche par exemple ? Tu comprends la prononciation de chaque lettre dans ta bouche ? On n’a pas besoin de tout comprendre, on ne pourrait rien faire en comprenant les choses. On ne pourrait plus faire nos lacets, on ne pourrait plus mâcher. Heureusement, on ne comprend pas, on ne peut pas l’expliquer, non ne comprend pas le feu, mais le feu est bien, le feu est beau. On le voit, le feu est beau. J’ai brûlé des maisons avec ce briquet, je t’ai déjà raconté ? Mais je préfère brûler des appareils électriques. J’achète souvent de petits appareils électriques, j’achète des calculatrices et je les brûle. Les petites calculatrices pas chères dans les supermarchés, je les achète et je les brûle. Je brûle des piles, je brûle des machines. J’ai mis le feu dans un frigo un jour, devine ce qui s’est passé.
Il a explosé ?
Comment tu sais ? Tu lis mes mails ?
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