Le résumé m'avait intrigué : une société utopique au beau milieu de la nature et dont les règles semblaient promouvoir l'idée d'égalité ; il ne m'en fallait pas plus pour acheter ce livre.
En débutant ma lecture, j'ai d'abord été assez décontenancé, il faut bien le dire, par l'écriture inclusive peu orthodoxe (elle ne correspondait à aucune norme connue jusqu'ici). Mais finalement, on s'y habitue très vite. L'intrigue se focalise autour de deux personnages centraux : Paule et Cami dont l'alternance de la narration a été très bien gérée selon moi. L'ambiance détonne aussi des romans postapocalyptiques traditionnels : rien de lugubre, rien d'alarmant, bien au contraire, tout semble merveilleusement bien fonctionner dans ce monde, avec des paysages où la nature domine et où les humains semblent n'être réduits qu'à une poignée d'individus.
On entre et s'intègre parfaitement bien à la trame narrative. le récit est assez imagé, on s'y projette bien. J'ai particulièrement aimé la première partie où les deux protagonistes partent explorer Paris pour y chercher des réponses sur leur origine. J'aurais cependant apprécié un petit peu plus de description de la ville telle qu'elle était dans cet imaginaire. J'ai trouvé certains passages un peu rapide.
le questionnement sur ce qui fait l'Homme et l'humanité a été abordé d'une manière assez originale par cette découverte progressive de la nature des individus composants la société utopique. Cela amène le lecteur à s'interroger directement : finalement, peut-on considérer ces personnages, auxquels on a fini par s'attacher, comme des Hommes ? Si l'autrice apporte une partie de la réponse par l'intermédiaire de Cami, cela ne nous empêche pas de nous forger notre propre définition de ce qui fait l'Homme.
Une science-fiction qui se lit donc très vite (peut-être même un peu trop ?) et qui permet de s'évader un moment tout en s'interrogeant sur des aspects et enjeux importants de notre époque.
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