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Critique de _BNFA


En 1952, Vercors publie un conte philosophique « Les Animaux dénaturés », qui explore la définition de l'homme. Onze ans plus tard, il en propose une transposition théâtrale, « Zoo ou l'Assassin philanthrope », qu'il présente comme une comédie judiciaire, zoologique et morale.

La pièce s'ouvre sur un sinistre constat : le docteur Figgins est appelé à cinq heures du matin par Douglas Templemore, un journaliste londonien, pour constater le décès de son fils, nouveau-né. le journaliste avoue au médecin qu'il lui a lui-même injecté une dose létale d'un produit toxique, précisant qu'il a aussitôt appelé la police.

Face au médecin et à l'inspecteur de police, Douglas Templemore dévoile les dessous de ce crime : la mère de ce nouveau-né est une pensionnaire du jardin zoologique, du quartier des grands anthropoïdes. En d'autres termes : la mère est un singe et, selon toute vraisemblance, son enfant l'est également. Mais la réalité est plus complexe. L'espèce dont provient la mère est une sorte inconnue d'anthropoïde, récemment découverte en Nouvelle-Guinée, dont on a ramené une trentaine d'individus en Angleterre. Douglas Templemore a inséminé la mère avec son propre sperme, a procédé à l'accouchement et déclaré la naissance à l'état civil, avant de le tuer. Un procès s'engage : Douglas Templemore a-t-il tué un singe ou un homme ?

Vercors s'attache ici à définir l'humain, à préciser la frontière entre l'homme et l'animal, en passant en revue des considérations techniques, physiques, philosophiques ou religieuses, maniant l'ironie et l'absurde d'une main de maître.
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