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Critique de hervethro


Il est bien connu que ces messieurs les anglais qui constituent une espèce à part dans le genre humain deviennent enragés lorsqu'il s'agit de tenir un pari.
Dans la perfide Albion, on peut parier sur tout et n'importe quoi. J'avoue aimer assez cette déviance qui se rapporte à l'insouciante de l'enfance : chiche ou pas chiche ?
Dans la seconde moitié du XIXème siècle, les progrès technologiques sont tels qu'un journaliste croit bon d'affirmer dans un bel article publié dans le journal que tout bon gentleman se doit de parcourir lors de son breakfast qu'il est désormais possible d'effectuer le tour du monde en moins de 80 jours.
Dans les salons du Reform Club, sorte de retraite où se retrouvent des passionnés de Whist, on commente cette assertion avec réserve. Si mathématiquement parlant c'est possible, il serait hasardeux de s'en remettre aux indicateurs de chemins de fer et départs de traversées océaniques.
Seul un spécimen relève le défi. Phileas Fogg.
On ne peut faire plus anglais que ce modèle de flegme, de calme, de maitrise de soi, de stoïcisme prenant des airs de dureté, de rigidité et une certaine froideur face aux événements les plus extrêmes.
Rien ne l'affole, cet homme, qui ne possède pas de coeur mais surement une montre égrenant les secondes de la vie en guise de palpitant. En est on si sûr ?
La veille de son départ précipité, précipité pour tous, à sa seule exception, il engage un domestique haut en couleurs, son exact contraire tant sur le plan physique que moral.
Passepartout est un jovial français à la face rubiconde et aux emportements gaulois qui ne rêve plus que d'une chose : servir un débonnaire gentleman dans une routine apaisante. Il va être servi !
En train, en bateau, en traineau, à dos d'éléphant, voici notre duo parti pour tourner autour du globe.
On n'échappe pas aux poncifs de l'époque : un certain racisme ordinaire, des indiens vraiment méchants et une confiance sans limite dans les avancées de la science.
Verne écrit avec une plume aussi légère que percutante : un régal !
On se laisse ainsi emporter au gré des vents et des péripéties qui émaillent un voyage où le décompte des jours, des heures, voire des minutes laissent un suspens insoutenable.
La chute est impeccable et d'une logique imparable : dans ce genre de pari, il vaut mieux voyager face au levant.
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