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Critique de Alfaric


Dans cette 20e bande dessinée, adaptation du 107e roman de la saga "Bob Morane" intitulée Les Contrebandiers de l'atome et réalisée en 1974, on est dans un western brésilien entre "Tintin" et "Jerry Spring" et et tout n'est que péripéties pulpiennes dont les grosses ficelle sentent le serial des années 50 alors que l'histoire est censée se dérouler à la fin des années 1960 ou au début des années 1970... le moteur de l'intrigue repose donc sur l'incroyable naïveté de tous les personnages, Bob et William faisant office de borgnes au milieu des aveugles. En bref après un énième panne d'avion (ces pilotes chevronnés tombe tout le temps en panne en début, milieu et fin d'album ^^), les duettistes se retrouvent dans un bled paumé où ils ne sont pas les bienvenus, mais le Senior Serena impeccablement habillés au sein d'une population crasse-pouille leur propose rapidement un travail secret grassement rémunéré. Ils parviennent quand même à sentir l'embrouille, mais ils doivent tout se faire expliquer par les rares personnes qui leur adressent la parole qui s'avèrent être tous des agents fédéraux incapables de leur expliquer correctement en quoi consiste exactement leur mission... Il faut dire qu'ils ne sont pas très futés : le premier se fait tuer par on ne sait qui, le deuxième se fait malle on ne sait pas pourquoi, et le troisième qui doit découvrir la nature du trafic du Senior Serena n'a jamais eu l'idée de jeter un coup d'oeil à sa marchandise... C'est ridicule et les incohérences qui traînent ici et là le sont plus encore : genre Bob Morane nomme un personnage dont personne y compris l'intéressé n'a révélé l'identité, ou le Senior Serano qui dispose d'hélicoptère, de chasseurs et de bombardiers mais qui ne fait pas escorter ses avions de fret bien qui pourtant se font régulièrement attaquer... D'ailleurs ça n'a pas l'air d'interpeller grand monde qu'au milieu de nulle part on n'a ni radio ni télégraphe, mais qu'on a grosses bagnoles yankees, des trucks, et doit suffisamment de matos militaires pour se livrer à une bataille aérienne en bonnes et dues formes. Et puis il y a Ylang Ylang qui ne sert strictement à rien (la fameuse puissance étrangère c'est OSEF, ce qu'elle fait de l'uranium c'est OSEF) et Bill Ballantine qui est égal à lui-même : un alcoolique WASP sûr de son statut de mâle dominant colonisateur, qui ne manque pas une occasion de se moquer des basanés, des jaunes et des métèques... Il y a souvent des naïvetés et des maladresses dans les BD Bob Morane, mais ici rien ne vient les compenser : les dessins de William Vance restent de qualité pour l'époque, mais ils sont un peu salopés par une quadrichromie moche donc ils peinent à sauver l'ensemble...
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