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Critique de kuroineko


Mayrig signifie maman en arménien. C'est la langue du petit Henri Verneuil qui est encore Manoukian. Il débarque à Marseille avec ses parents et ses deux tantes. C'est presque trois mères qu'il a, vu la tendresse toute maternelle de Aya et Kayané, les soeurs de la douce Mayrig. Trois femmes hors du commun dans leur ordinaire, lumineuses et bienveillantes.

Ces pages de souvenirs d'enfance forment un somptueux bijou d'amour et d'affection familiale. C'est aussi les difficultés d'intégration, immigrés arméniens, dans un nouveau pays pas toujours tendre avec eux. Une question qui reste d'actualité avec la crise des migrants.

Une scène en particulier éclaire bien ce ressenti. Invité chez un camarade d'école, Manoukian apporte en cadeau de délicats baklavas que ses mères ont passé des heures à confectionner. Telle que racontée par Henri Verneuil, c'est toute leur infinie bonté et leurs espérances pour le bonheur de l'enfant qu'elles déposent entre chaque fine couche de pâte. Avec pour résultat que, méfiants, les parents du camarade de classe remet ces délices aux domestiques. Et le majordome de conclure la bouche pleine de pâtisserie : "Ouais, pas mauvais ". Au vu et au su de l'enfant. Terrible blessure infligée par des gens sans savoir-être.

Je n'ai pas vu l'adoption télévisée des années 1980 mais je garde un souvenir très fort des émotions procurées par ce beau livre.
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