L'humour est un art délicat qui souffre beaucoup de la surenchère… c'est hélas sur cet écueil que vient s'échouer ce troisième volume de la série Baker street qui succède pourtant à deux albums bien maîtrisés.
Les auteurs ont voulu pousser une nouvelle fois l'ambition de la série en allant au-delà de l'histoire en un tome et en tablant sur une histoire qui visiblement, va s'étendre sur deux tomes. Hélas, il y a ici à peine de quoi remplir un album.
L'introduction est longue. Nous découvrons Sherlock et John qui évitent un petit déjeuner au 221B Baker street et cela va avoir des conséquences désastreuses pour l'établissement qu'ils ont choisi mais également pour eux même. de fil en aiguille, les voici partis pour un voyage vers Ceylan sur fonds de guerre du thé dans ce qui ressemble à une parodie peu inspirée du Tour du Monde en 90 jours…
Au titre des bonnes nouvelles nous apprivoisons un Sherlock retors capable de sortir des pièges plutôt ingénieux pour retarder ses ennemis. Parfois, c'est à se demander qui est le méchant de l'histoire. Un personnage bien connu fera une reconversion troublante… Lestrade sera de la partie même s'il l'on se demande bien pourquoi et lui aussi. Un invité surprise fera également son apparition, sans apporter grand-chose, sinon quelques sourires.
L'humour potache devient ici lourd. A de trop nombreuses reprises, il ne sert qu'à faire du remplissage. Certaines séquences relèveraient presque du registre de l'absurde, bien qu'il manque un petit quelque chose pour entrer dans cette catégorie. Bref, bien souvent, tout cela fleure le grand n'importe quoi.
Le dénouement de cet album est une mauvaise blague et à l'image du sentiment général. Au moins, le titre annoncé des suites des aventures burlesques de nos compères laisse envisager le retour d'un personnage bien connu. Plus qu'à espérer qu'il arrivera à relever le niveau…
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