Je profite d'un échange récent avec mon fils, forcé d'étudier ce livre en classe et qui, comme de juste dans ces cas là, du coup, ne l'a pas apprécié -combien de dégoûts inspirés par les lectures obligatoires en classe à des oeuvres pourtant magnifiques !- , pour me remémorer
L'écume des jours, que j'ai eu la chance de lire au contraire sur le tard, et en livrer critique. L'histoire, j'en conviens avec ceux qui n'ont pas aimé, n'a rien d'extraordinaire... les histoires d'amour s'y croisent froidement, sans qu'elles aient suscité d'émotion en moi. Par contre, j'ai refermé ce livre avec enthousiasme quant au style. La verve de
Boris Vian, l'ambiance libertaire, même en matière d'écriture, m'a séduit, et, fi de l'histoire, je me suis retrouvé à St Germain-des-prés à l'écouter réécrire le monde dans une langue rebelle, qui m'a fait penser à
Rabelais aussi bien qu'à
Ionesco, au son du meilleur jazz... absurde, décalé, inclassable, ce météore ne marque pas la raison mais induit une sensation, imprègne l'âme un tant soit peu anar d'un coup de stabylo sonore. Et que vive la pataphysique !
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