AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de cecille


C'est une découverte pour moi Marianne Vic, je n'avais jamais entendu parler d'elle avant de lire ce dernier roman. En apprenant qu'elle était la nièce de Yves Saint Laurent, j'ai comme ressenti une certaine curiosité à son égard, une envie de découvrir cette femme. Qu'avait-elle à nous dire ?

Tout commence par une date, 28 mars 2018, celle de la mort d'un héros, Arnaud Beltrame alors qu'au même instant son père part pour le plus long de ses voyages. Destination inconnue mais fatale.

D'un côté l'héroïsme et de l'autre la honte.

Mais pourquoi donc ?

En lisant Guerre et père j'ai vite entendu, de part un ton tout particulier, le sentiment de colère qui habite cette femme. de part une enfance esseulée sans ses deux parents à ses côtés, puisque vite séparés, en retrouvant sa mère après quelques années de désertion du foyer et d'abandon de sa fille, le père lui a confié un jour, qu'elle allait vivre désormais avec sa maman, quitter le sud pour Paris, quitter le père pour la mère. de ce jour, elle n'a que très peu revu son père.

C'est l'histoire d'une enfant blessée et d'une femme jamais en paix, bouleversée intérieurement par ces manques affectifs d'amour et de présence. Elle ne comprend pas et essaye vainement de chercher, ainsi elle remonte dans le temps pour nous raconter qui était ce père au départ, Gabriel, né le 12 septembre 1927 à Oran, son étranger.

Une histoire des origines, de l'exil et de la colère.

Une histoire que l'auteure nous illustre en parallèle, par le récit de Homère. Ce récit que bien souvent son père lui a lu petite, il lui est toujours en mémoire, et elle cherche, analyse à partir de cette odyssée.

" Au commencement, j'ai pensé que Gabriel lui ressemblait : Ulysse avait abandonné femme, enfant et parents pour courir le monde. Mais quand il rencontre aux Enfers sa mère dont il ignorait qu'elle fût morte, son chagrin de fils m'émeut. Comme celui qu'il eut en retrouvant son vieux chien Argos sans pouvoir le montrer, au risque de se trahir. Personne n'a ressenti de colère, ni Télémaque, ni Pénélope, ni aucun des autres qui l'ont connu et sont demeurés sur Ithaque.

Tous ont compris qu'il voulait rentrer ;
seuls les dieux l'en empêchaient. D'une certaine façon, Ulysse est le père que j'aurais aimé avoir. "
Commenter  J’apprécie          190



Ont apprécié cette critique (17)voir plus




{* *}