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Critique de Luria


A chacun ses refuges de lecture. Mes périodes sombres s'accompagnent des chemins chaotiques, des vies brisées ou mal réparées des héros de papier.
Un réconfort, hasardeux certes, à se dire que l'on n'est pas seul à se sentir dépassé, de trop ou hors du monde. Delphine de Vigan avait tout pour envoûter mes délectations moroses et tristes humeurs dans mes trajets quotidiens.

Sauf que.
J'ai eu l'impression de lire un exutoire. Tout est détaillé les rues, les trains, les horaires, les changements, les bouchons, le stress palpable dans les couloirs du métro ou les allées bondées des bus. Et à lire la lente agonie de Mathiiiiiiilde, je me fais Fabrice Luchini, qui semble tellement vraie, vécue, qui est terrrrrrrrible, décrite à l'extrême, on est maaaaal, on étouffe. Mathilde c'est un peu le pendant dramatique du rigolard Stupeur et Tremblements (décidément je trouve plusieurs analogies entre les deux auteures, avec une vision drolatique pour l'une/tragique pour la deuxième). Heureusement Thibault est là pour «décompresser» entre tout cela et on se prend à penser qu'il n'est pas assez présent. Thibault qui semble moins réel, plus personnage de papier (et je l'en remercie pour cela).

Au final, j'ai eu l'impression d'être, au lieu de lecteur, le médecin qui a écouté le témoignage d'un patient qui avait besoin de s'epancher, médecin qui en plus a payé la consult'.
De l'air.
Juste un besoin d'air, frais, venteux, puissant. Pour balayer cette lecture.
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