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Critique de thedoc


thedoc
17 décembre 2015
Mathilde, veuve, maman de trois enfants, est une brillante sous-directrice marketing dans une entreprise. Son emploi a été sa bouée de sauvetage suite au décès de son mari et Mathilde a su trouver en Jacques, le directeur marketing, un soutien. Et puis du jour au lendemain s’amorce une lente descente aux enfers. Harcelée moralement puis mise au placard, Mathilde se retrouve ignorée, fragilisée, victime d’insinuations, de soupçons et d’humiliations. Jacques, qui l’avait autrefois soutenue, devient son plus fervent ennemi.
Parallèlement à l’histoire de Mathilde se déroule celle de Thibault, médecin urgentiste qui parcourt les rues de Paris pour aller soigner grands et petits maux, secourir les âmes seules de cette grande ville où l’anonymat est roi. Thibault, déjà déprimé par sa rupture avec la femme qu’il aime mais pour qui il ne représente qu’une relation sexuelle, se retrouve harassé par son travail et sa tâche quotidienne.
Dans le métro, chacun rejoint son logis, son travail, un ailleurs. Tout le monde se croise sans se voir. Mathilde et Thibault, durant ces heures souterraines, vont-ils se reconnaître dans leur détresse ?

Delphine de Vigan, avec toujours un style clair et précis, sait raconter des existences communes, banales et terriblement violentes. Que ce soit à travers le monde hostile et mesquin de l’entreprise ou bien à travers la description d’un homme amoureux qui ne sait plus où il en est dans sa vie, l’auteur montre la détresse quotidienne des individus. Détresse amoureuse, détresse professionnelle, détresse morale au final. Les histoires de Thibault et Mathilde ne sont pas gaies, c’est le moins que l’on puisse dire. On aurait aimé Mathilde un peu plus combattive car mis à part son travail, elle semble mener une vie confortable entourée d’enfants aimants.
Pour autant, l’écriture de Delphine de Vigan nous tient en haleine. La description de la solitude et de l’anonymat des grandes villes est très réaliste. Réalistes également les cheminements parallèles de Mathilde et Thibault, des vies abîmées et émouvantes que l’on aimerait voir se croiser. Mais justement, il ne s’agit que de vies désespérément ordinaires.
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