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Critique de Bellonzo


J'ignorais que le grand ténor franco-mexicain Rolando Villazon en était déjà à son deuxième roman. Ce livre m'a été offert, ce fut une surprise. Une bonne surprise. Imaginer Mozart à bicyclette, l'idée est drôle et à dire vrai on voit bien la scène. Surtout depuis le la pièce et plus encore le film Amadeus. Dépaysons-nous donc tous à Salzbourg avec Vian Maurer, notre héros, qui débarque de son Mexique pour le festival où il doit participer, modeste figurant, à une production, moderne comme il se doit, de Don Giovanni. Salzbourg est une jolie ville au destin un peu curieux, entre temple du génie musical absolu, extraterrestre et le barnum merchandisingant (je sais, ça n'existe pas). Alors baladons-nous un peu, nous croiserons différents avatars de Wolfie, d'odieuses divas, un metteur en scène visionnaire comme il se doit, et prétentieux comme ils savent l'être, un escargot portant le nom d'un poète belge, un vieux libraire comme il n'en est plus guère, qu'il surnomme Perec et..Julia.

Julia doit être de l'aventure de ce Don Giovanni digne d'ARTE et des pages de Télérama. Comprenne qui pourra. On ne sait pas trop quel est son rôle. Peu importe, elle est plutôt sympa. Jacques qui l'accompagne est-il son amant ou seulement son colocataire? Peu importe également. L'intérêt de cette jolie fantaisie réside surtout dans les aventures croquignolesques de Vian, petit, plutôt malingre, le contraire d'un solide ténor ou d'un baryton d'acier. Un peu paumé, en rupture avec son père intransigeant là-bas au Mexique, Vian, timide et gaffeur, n'a guère pour confidents que les satues de la ville, Noteboom qui poursuit son métier d'escargot consciencieusement, ne s'éloignant pas trop, ou Herr Wolfgang, SDF jardinier et poète.

Les pérégrinations cyclo-musicales de Vian enchantent et déroutent l'écume de ses jours mais le lecteur que je suis y a trouvé son compte de charme et de fraîcheur. le père rigide ne ramènera pas son fils prodigue. Après tout même la vie dans les rues de la cité vaut mieux que les projets paternels. Si vous allez à Salzbourg coeur et oreille ouverts vous le rencontrerez sûrement si vous louez une petite reine. Il n'y a pas dans Amadeus à bicyclette que la Flûte qui soit enchantée. Ce maladroit de Vian ne manque décidémént pas d'adresse. Rolando Villazon non plus, qui cite Peter Pan en préambule.

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