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Critique de oran



Quand on se promène dans Ménerbes, un des villages perchés les plus pittoresques du Luberon, on passe, inévitablement devant une bâtisse cossue construite par le général d'Empire, Baron Robert, gouverneur de Tortosa en Espagne.
En façade, derrière une baie vitrée, une photographie en noir et blanc, le portrait d'une femme énigmatique, aimante le regard des passants, c'est Dora Maar (ThéoDORA MARkévich, née et morte à Paris 1907- 1997), peintre, et surtout photographe talentueuse , amie des surréalistes, qui devint propriétaire de cet hôtel cossu, somptueux cadeau de son amant Pablo Picasso qui concrétisa, ainsi , leur rupture, qui fut très douloureuse pour sa muse.
Alain Vircondelet nous livre un roman, un beau roman d'amour fusionnel, où il décrypte avec beaucoup d'émotion, de poésie, cette idylle corrodante.
Dora croyait apprivoiser Pablo, mais elle s'est brulée les ailes auprès de son génial amant.
Dora Mar photographia les différentes étapes de Guernica, - plus de cent clichés - que Picasso entrepris de peindre dans son atelier de la rue des Grands-Augustins dès février 1937
Les fortes personnalités de deux amants sont finement analysées, les caractères des protagonistes exposés avec justesse, perspicacité.
Quand Picasso , le Minotaure machiste, ténébreux, rusé, mettra un terme à cette relation incandescente qui dura huit ans, passion conflictuelle, destructrice, Dora l'adorée, femme-artiste au caractère de feu mais d'une sensibilité à fleur de peau, en sortira irrémédiablement , cruellement, fatalement, meurtrie , à tout jamais et pour la postérité « La femme qui pleure ».

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