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Critique de agencetoutlivre


Le livre se déroule dans le lycée de Mount Washington où une mystérieuse liste apparait en début d'année. Elle désigne la plus belle fille de chaque niveau comme Abby Warner la 3ème, Lauren Finn la 2de, Bridget Honeycutt la 1ère et pour finir Margo Gable la Terminale. Mais cette liste ne désigne pas que les plus belles, il y a aussi les plus moches ! Comme par exemple Danielle de Marco la 3ème, Candance Kincaid la 2d, Sarah Singer la 1ère et Jennifer Briggis la Terminale.
J'ai pratiquement aimé tous les personnages et les répercutions de leur nomination sur leur vie de lycéenne. Pour Abby Warner, je n'ai pas aimé sa manière de se comporter avec sa soeur au physique un peu ingrat et l'importance qu'elle porte aux apparences plus qu'aux études ; ça lui a été préjudiciable car elle n'est pas allée au bal de rentrée. Cependant, j'ai beaucoup aimé Danielle de Marco car malgré les critiques dites, elle a su faire face. Malheureusement, son copain l'a quitté lorsqu'il a su qu'elle était sur la liste, ce qui est vraiment méchant je trouve ! Il y a ensuite Lauren Finn qui n'est jamais allée au lycée car sa mère l'a surprotégée. Elle était la fille timide du lycée jusqu'aux nominations où toutes les filles ont voulu être ses copines. Trop naïve, elle n'a pas vu que ces filles n'étaient avec elle que pour la popularité ! Candance Kincaid est l'un des personnages que j'ai le moins aimé, c'est une fille très superficielle qui se maquille beaucoup et qui est très méchante avec ses amies. Elle se comporte comme une reine. Mais lorsque la liste a été dévoilée, toutes ses amies sont parties avec Lauren Finn, ce qui pour moi est une bonne leçon ! Sarah Singer est mon personnage préféré ! C'est un peu la « mauvaise fille » du lycée : celle qui s'habille en noir, qui fume, qui porte des piercings… Et qui ne laisse personne l'atteindre. Lorsqu'elle a vu son nom sur la liste, on découvre une fille comme les autres. On comprend qu'elle est aussi soucieuse des critiques des autres. Pour montrer son mécontentement, elle a décidé de s'écrire sur le front « moche » et de ne plus se laver jusqu'au bal (1 semaine). Je trouve cela un peu poussé à l'extrême mais son courage m'impressionne. Ensuite il y a Bridget Honneycutt qui, après avoir été nominée, devient anorexique. Elle montre bien les conséquences et l'effet de groupe au lycée comme au collège sur les élèves : il faut être « comme les autres ». Je pense que c'est celle qui a le plus souffert de la liste. Passons maintenant à Jennifer Briggis qui a été nommée quatre ans de suite la fille la plus moche ! C'est une fille fragile qui ne demande qu'à être aimée. Elle n'est considérée par personne, certains lui donne même des surnoms vraiment méchants. J'ai ressenti de la pitié pour elle à certains moments de l'histoire. Et pour finir Margo Gable est le personnage que j'ai le plus détesté ! Elle semble être gentille et tout le monde le croit, mais finalement c'est une fille méchante qui choisit ses amies en fonction de leur popularité et les utilise afin d'arriver à son but : être la reine du bal de rentrée. Elle est tellement aimée et respectée que tout le monde s'écarte lorsqu'elle passe dans les couloirs avec ses amies : le cliché américain.
Le personnage qui m'a vraiment touché est Bridget Honeycutt devenue anorexique. J'ai été sensible aux problèmes de cette maladie et donc au personnage. Comment peut-on en arriver là ? Pourtant, elle a des parents qui l'aiment, des amies, une petite soeur qui veut absolument la faire manger et l'aider à s'accepter elle-même. L'un des passages de l'histoire de Bridget m'a choquée : acheter un bikini trop petit pour maigrir ! Même si cela a marché, maintenant elle recommence pour son bal mais qui est prévu dans deux jours ! 
« Elle expulse tout l'air qu'elle a dans les poumons, comme si ça pouvait l'aider à diminuer de volume. Elle enfile la robe par le bas, la remonte sur sa poitrine, tire la fermeture éclair.
Nickel.
Victoire !
[…] Elle a réussi. Elle est même encore plus mince que l'été dernier. Plus mince que ce gigantesque bikini. Plus mince qu'elle ne l'a jamais été. Elle n'a plus besoin de maigrir.
C'est fini.
Bridget lève les bras dans un geste de triomphe, et la robe glisse vers le bas, […]. Encore mieux que ce qu'elle pensait » Je trouve cette extrait très dur, car ce qu'elle inflige à son corps n'est pas normal même si elle pense que si. Ce qui m'a le plus choqué c'est lorsqu'elle lève les bras et que la robe tombe et que l'auteur lui fait dire : « Encore mieux que ce qu'elle pensait ». Les mots « mince » et « maigrir » sont souvent utilisés et cela me dérange aussi. Mais le pire reste à venir, car quelques lignes plus loin un passage m'a encore plus interpellé :
« Soudain, son estomac gargouille.
Tu es répugnante.
Tu ne peux même pas profité de cet instant sans penser à la bouffe ?
Tu n'es même pas aussi mince que ça. »
Voilà ce qu'entend Bridget dans sa tête : j'ai trouvé cela malsain.
Un seul extrait m'a plu, seulement celui-ci parle de Margo lorsqu'elle monte sur scène pour recevoir sa couronne de reine de la promo :
« La proviseur dépose la tiare sur sa tête.
Margo est surprise par sa légèreté.
Elle savait bien que les brillants n'étaient pas des diamants, mais elle a toujours imaginé que la tiare était en métal.
En fait, non.
C'est du plastique. »
C'est une fin qui m'a fait rire, si on peut dire ça. Margo, reine du bal, mais avec une couronne de pacotille, elle qui ne recherche que le plus beau. Même si elle a atteint son but, ce n'est que du toc, du faux.
Pour moi, la morale de ce livre est de ne pas juger les personnes en fonction du physique, des apparences. A la fin du livre, on se rend compte que celles qui ont le plus pâti de la liste sont les jolies filles alors que les moches ont eu une fin plus heureuse. le livre dénonce aussi la vie d'adolescent : être, paraître et être vu. Ce qui nous intéresse, c'est la beauté et la popularité sans vraiment mesurer les conséquences graves qui peuvent en découler.
J'ai beaucoup aimé ce livre facile à lire, ponctué de beaucoup d'actions et de retournements de situation.
Enfin, comme conclusion, je vous citerai une phrase de la préface que j'ai aimée et qui résume, selon moi, assez bien le livre : « la perception de la beauté est une épreuve morale » de Henri David Thoreau.
Camille.H
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